Combien sont-ils, ces malades mentaux pris en charge dans les hôpitaux en Algérie ? Combien sont-ils, ceux qui errent dans les rues des grandes villes et des villages lointains sans que personne se soucie de leur sort, même leur propre famille ? Les chiffres ne sont pas du tout fiables pour répondre à ces questions. Cependant une chose est certaine : leur prise en charge n'a jamais été une priorité ni pour les autorités, ni pour le mouvement associatif, ni pour la société. Faiblesse flagrante des moyens publics et privés et silence pesant entouré de tabous et d'interdits, telle est la réalité amère des milliers de malades mentaux algériens.