Les malades mentaux sont de plus en plus nombreux dans les grands centres urbains. Il errent d'une rue à une autre et représentent souvent un danger pour les passants. Il y a quelques années, une femme avait été tuée par un malade mental dans la commune de Chettia et les agressions contre les personnes ne se comptent plus, tant le phénomène a pris des proportions alarmantes. Cette « invasion » aux conséquences désastreuses pour la société s'explique, nous dit-on, par l'inexistence de centres de soins spécialisés dans la région. Les malades évacués vers les établissements psychiatriques situés en dehors de la wilaya reviennent souvent bredouilles par manque de places, affirme-t-on encore. Cela repose le problème de prise en charge médicale de cette catégorie de malades, parmi lesquels figurent des femmes et des jeunes. L'Etat a certes prévu un hôpital psychiatrique dans la région, mais le projet était, il y a quelques mois, au stade du choix du site d'accueil. Finalement, un terrain d'assiette a été dégagé pour cette infrastructure, à la sortie ouest de la ville côtière de Ténès.