Le Télémly est un quartier sur les hauteurs d'Alger où l'on rencontre des vestiges importants de la période ottomane, notamment l'aqueduc et le palais du Bardo. C'est en 1550, sous le règne de Hussein Pacha, qu'a été construit l'aqueduc du Télémly : il était alimenté par les eaux captées dans les ravins du sud de la ville et déversées dan un réservoir qui alimentait La Casbah. Le Télémly fait partie du Fahs, territoire du beylik, autrefois parsemé de jardins luxuriants dont il reste encore des vestiges, tout au long des ravins que l'urbanisation n'a pas encore atteint : oliviers sauvages, lentisque, diss... Au XVIe siècle, le voyageur espagnol Haëdo décrit ainsi la campagne algéroise : «Dès que l'on sort dans la campagne, la vue est très agréablement flattée par l'aspect de nombreux jardins et vignes qui entourent la cité. De toutes parts, on ne voit que des orangers, des citronniers, des cédratiers et des arbres de toute espèce ; puis une grande quantité de fleurs, surtout des roses qui fleurissent toute l'année, au milieu des plantes potagères les plus variées. Tous ces jardins sont arrosés par un nombre infini de fontaines dont l'eau claire comme le cristal court de tous les côtés... Les nombreuses sources qui descendent du sommet de ces montagnes et de ces collines, après avoir fourni de l'eau sur tous les points, viennent se réunir en un petit ruisseau, appelé la Fiumara qui se trouve à environ mille pas à l'ouest de la ville.»