Depuis quelques mois, le président de la République ne cesse de revendiquer les excuses de la France à l'Algérie. A l'occasion des festivités commémoratives du cinquantenaire du 19 Mai 1956, consacrant la Journée nationale de l'étudiant, organisées en mai dernier à Mostaganem, le président de la République, dans un message adressé à la communauté estudiantine, est revenu à la charge en soulignant que «la France doit présenter ses excuses officielles au peuple algérien avant de s'engager dans d'autres relations d'amitié». M. Bouteflika a rappelé que la devise de l'Etat français s'appuie sur les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité. Le lendemain, la France, par la voix de Jean-Baptiste Mattei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a réaffirmé que «le débat sur la période coloniale en Algérie revenait aux historiens». Il a ajouté que Paris «veut travailler au renforcement des relations bilatérales et conserve l'objectif de conclure un traité d'amitié entre les deux pays». Une façon bien diplomatique d'esquiver la demande algérienne.