Résumé de la 2e partie n Le plus jeune fils du sultan tue l'ogre et délivre ses prisonnières. Ses frères, jaloux, l'abandonnent. Il est recueilli par une famille qui compte sept garçons. «Si tu nous apprends la raison de ta tristesse, nous ferons tous les efforts possibles pour te rendre la gaieté du cœur», lui dirent-ils. Et c'est ainsi qu'il leur raconta son histoire : «Frères, il me tarde de retourner sur ma terre pour châtier mes frères. Mais comment faire pour y parvenir ? Entre votre monde et le mien, la distance est incommensurable.» Il y a bien des cieux à traverser. Les sept frères rendirent visite à l'aigle pour lui proposer de ramener le jeune prince sur sa terre natale. «Je veux bien, répondit l'aigle, mais à une condition : à chaque ciel traversé, mon cavalier devra m'offrir une tranche de viande accompagnée d'une crêpe.» La femme prépara les sept crêpes et les sept tranches de viande. Le jeune prince les mit dans une musette, puis fit ses adieux et monta sur le dos de l'aigle qui s'envola. Comme convenu, après chaque ciel traversé, le jeune prince mettait dans le bec de l'aigle une tranche de viande plus une crêpe. Or, quand ils atteignirent le tout dernier ciel, le jeune prince, saisi d'émotion, laissa tomber dans le vide la dernière tranche. Pour ne pas faillir à son pacte avec l'aigle, il tira son couteau et coupa à vif dans sa propre chair une tranche de compensation. «Cette viande est bien fade, dit l'aigle en avalant sa dernière tranche de viande. Si ce n'était la crainte de déplaire à Dieu, je te renverrai d'où je t'ai pris.» L'aigle poursuivit son vol et bientôt déposa son passager. Le jeune homme aperçut à l'horizon une ville qu'il ne connaissait pas. Il se dirigea de ce côté et, lorsqu'il fut aux abords de la ville, il trouva une ravissante fille en train de pleurer devant l'entrée d'une grotte. «Qu'as-tu, jeune fille, à pleurer ainsi ? lui demanda-t-il, intrigué. — Comment ne pleurerais-je pas, quand je sais que d'ici peu je serai dévorée par l'hydre aux sept têtes, qui attend dans cette grotte !» Le jeune prince la pria de lui raconter toute son histoire, car il ignorait tout des coutumes propres aux habitants de cette ville. «Je suis la fille du sultan de cette ville, répondit la fille. Cette année, c'est moi que le sort a désignée comme offrande à l'hydre. L'hydre a sept têtes. Elle retient dans cette grotte l'eau dont notre ville a besoin pour vivre. Elle ne la libère qu'une fois par an et seulement après avoir dévoré une jeune fille.» Alors, le jeune homme dit : «Je reste avec toi et, lorsque l'hydre se montrera, je la tuerai. Mais, en attendant, épouille-moi un peu la tête, jeune fille.» (à suivre...)