Résumé de la 21e partie n Frida expose à New York, puis à Paris où elle rencontre un franc succès. Elle a également une liaison avec un photographe américain... A Mexico, elle retrouve un Diego encore plus exécrable qu'elle l'a quitté. Il lui cherche querelle pour des riens. Et puis, un jour, n'y tenant plus, il s'écrie : «Puisque nous ne nous supportons plus, il vaut mieux nous séparer !» Elle est atterrée : «Tu veux divorcer ? — Oui, dit-il. Il ajoute aussitôt : mais cela ne nous empêchera pas de continuer à nous aimer... Le divorce, c'est juste pour que chacun reprenne sa liberté !» Elle le sentait venir, avant son départ à New York, pour l'exposition, puis à Paris, mais elle ne pensait pas que la séparation allait avoir lieu. Elle l'aime depuis l'âge de quinze ans, depuis qu'elle est allé le voir peindre sur un échafaudage. Elle l'aime, en dépit des humiliations, des querelles, des tromperies… Jamais, jamais elle n'aurait pensé se séparer de lui. «Qu'en dis -tu ? demande Diego. — Je suis d'accord», dit-elle. Le divorce est prononcé au cours de l'été 1939. Frida quitte la maison bleue et va habiter avec son père, qui vit seul depuis le décès de sa femme. Le vieux Guillermo l'entoure de son affection, mais cela ne suffit pas à Frida. Elle aime Diego et elle souffre d'être séparée de lui. Le seul qui pouvait la consoler un peu, c'est Nicolas, le photographe américain qu'elle a connu à New York, mais elle apprend qu'il s'est marié. Elle va revoir Diego, au cours des fêtes et des manifestations. Dès qu'il la voit, il accourt vers elle. «Comment vas-tu ? demande-t-il. — Bien, répond-elle toujours, dans un sursaut de fierté. Parfois, elle pense se jeter à ses pieds, le supplier de reprendre la vie commune, mais cette même fierté la retient : elle est une femme libre, qui a lutté toute sa vie pour s'affirmer, elle ne courbera jamais l'échine ! Elle va beaucoup peindre, se représenter principalement, évoquer son infirmité, ses espoirs déçus et ses illusions. Au cours de l'été 1940, Léon Trotski est assassiné par Ramon Marcader, espion à la solde de Staline. La police mexicaine enquête dans l'entourage de l'opposant soviétique. C'est ainsi que Frida est interrogée par la police, qui la soupçonne de complicité avec le meurtrier. Cette accusation, qui sera d'ailleurs abandonnée par la suite, va la choquer et la plonger dans une profonde dépression. (à suivre...)