Résumé de la 3e partie n Le jeune fils du sultan, qui veut châtier ses frères, est transporté par un aigle jusqu'à une ville inconnue. Il y rencontre une princesse qui doit être donnée en sacrifice à une hydre… Le jeune homme appuya sa tête sur la cuisse de la fille et ne tarda pas à s'endormir. Quelques instants après, l'hydre montra sa première tête, menaçante. Cette apparition terrifia la fille au point de la paralyser. Elle n'eut même pas la force de réveiller le jeune homme. Seules ses larmes se mirent à couler sur ses joues silencieusement, mais voilà que l'une de ces larmes tomba sur le front du dormeur. Le jeune homme sursauta et aperçut la tête de l'hydre qui approchait lentement. Il se redressa d'un bond, tira son épée et frappa la tête du monstre qui roula à ses pieds. Emportée par l'élan, l'une de ses chaussures alla voler au loin. La jeune fille la ramassa rapidement et se sauva. «Tu n'as coupé que ma première tête», lança l'hydre du fond de la grotte. «Tu n'as reçu que mon premier coup», répliqua le jeune homme. L'hydre avança sa deuxième tête, plus menaçante encore que la première. Mais le jeune homme leva son épée et frappa de nouveau avec la même adresse ; la tête roula à ses pieds. «C'est seulement ma seconde tête, lança l'hydre. — C'est seulement mon second coup», répliqua le jeune homme. L'hydre avança sa troisième tête et le jeune homme la trancha comme les précédentes. L'hydre avança ses têtes, l'une après l'autre. Quand ce fut le tour de la septième, elle lança triomphalement : «Voici ma véritable tête !» Cette tête était plus terrifiante que toutes les autres réunies. «Voici mon véritable coup», répondit le jeune homme en brandissant son épée. Il frappa de toute son énergie et la monstrueuse tête alla rejoindre ses sœurs dans la poussière. Il essuya son épée, la remit à sa ceinture, puis, sans se hâter, gagna la ville, un pied chaussé et l'autre nu. Il avisa une mosquée et alla prendre place parmi les élèves qui apprenaient le Coran. De son côté, la jeune fille, en larmes, était retournée au palais de son père. Après l'avoir écoutée et examiné la chaussure qu'elle avait rapportée avec elle, le sultan lui dit : «Si ton histoire n'est qu'un mensonge, je te couperai la tête. Je me rends tout de suite à la grotte de l'hydre pour tirer tout cela au clair.» En arrivant à la grotte, le sultan demeura stupéfait. L'hydre était bien morte et l'eau, à présent, coulait à flots. Il chargea le crieur public d'aller annoncer la bonne nouvelle à la population et de prier l'inconnu qui avait tué le monstre de se manifester, pour recevoir en récompense la fille du sultan, comme épouse, et la moitié du royaume à gouverner. (à suivre...)