Résumé de la 3e partie n Le sultan, père de Bent Ben Bhout li choufha imout, impose à notre héros plusieurs épreuves desquelles il sort victorieux grâce aux animaux qu'il avait régalés auparavant. Mais en réalité, le sultan avait prévu de l'installer dans un vieux gourbi tout délabré. Le jeune homme brûla un poil, de souris qui arriva et lui demanda de la suivre discrètement. La souris entre dans le gourbi de la princesse et le jeune homme déclara : — Elle est ici. Le sultan déclara : — Mon fils, tu as surmonté toutes les épreuves, tu peux partir avec la princesse, mais fais-moi un serment. Tu es toi aussi fils de sultan, je pense que tu es prince. — J'accepte le serment car je suis prince et homme d'honneur. — Tu ne dois en aucun cas voir ma fille durant le voyage. Seul son mari aura le droit de la voir. Le jeune homme après si longtemps et tant d'épreuves voulait garder pour lui la princesse. Mais il donna sa parole car il voulait attendre d'être dans son pays pour célébrer le mariage. Le sultan fit préparer une mule sur laquelle les serviteurs étalèrent de somptueux tapis moelleux pour le voyage de la princesse. Ils prirent la route suivis d'une servante et d'un serviteur. Lors d'une halte, une tente fut montée et le prince ôta son burnous pour se reposer. Dans sa poche se trouvait le portefeuille où il avait rangé l'acte de mariage dont il ignorait le contenu exact. Le sultan le lui avait remis scellé car il y avait inscrit le nom de sa fille avec celui du jeune prince qu'il trouvait méritant. En le voyant, ce dernier se dit en lui-même : — Cette femme je ne l'ai jamais vue, je l'emmène et je ne sais même pas si elle est borgne ou chauve. Il résista cependant à la tentation de la voir. Mais voilà que pendant son sommeil, un aigle emporta dans ses serres le portefeuille. Le prince courut pour suivre l'oiseau. Il s'éloigna, toujours en levant les yeux et tomba dans un puits dans lequel il se retrouva prisonnier. Entre-temps, la princesse en constatant sa disparition, dit à ses serviteurs : — Je vais repartir chez mon père. — Le sultan nous tuera, nous ne repartirons pas, répondirent-ils. C'est le destin qui nous guide, ô maîtresse. Accepte-le et porte les vêtements du prince pour te faire passer pour un homme. Tu monteras sur son cheval et ta servante prendra ta place sur la mule. Comme tu es instruite et lettrée, dès que nous arriverons dans une ville nous annoncerons que tu es un cadi (juge). Voilà comment la princesse se retrouva installée comme cadi dans une ville. Personne ne soupçonna que c'était une femme. Pendant ce temps, des nomades sortirent du puits le prince qui se dit : — Je n'irai ni chez le sultan ni chez ma mère. Je vais m'exiler en attendant la mort. Il avait du chagrin car il aimait la princesse même s'il ne l'avait jamais vue. Quant à l'aigle, il alla déposer le portefeuille dans son nid au-dessus d'un toit dans une ferme qui appartenait à une roumia. Le hasard voulut que ce fut dans cette ferme que le prince vint louer ses services pour une longue durée. Un jour, l'aigle, celui qui avait volé le portefeuille, plana sur la cour et emporta la poupée avec laquelle jouait la fille de la roumia. Il la déposa dans son nid, bien haut sur le toit. La fillette pleura tant que sa mère, déclara à son ouvrier, qu'elle ne savait pas prince : — Si tu me ramènes la poupée de ma fille, je te donne ta liberté. Moi je t'ai loué avec mon argent, si tu réussis, je te laisse repartir. — D'accord, dit-il. Il escalada, s'agrippa, monta et finit par arriver au nid. Il prit la poupée quand il découvrit son portefeuille. Il le cacha et repartit libre. (à suivre...)