Résumé de la 1re partie n Célèbre pour ses ruines romaines et ses vergers, N'gaous est connue également pour sa mosquée des sept dormants, Sbaâ Rgouds. On se sait pas exactement à quelle époque cela s'est passé, les gens qui rapportent l'histoire des Sbaâ Rgouds, les sept dormants, se contentant de dire : «C'était autrefois, il y a bien longtemps !» Cependant, comme l'histoire est liée à un saint local, Sidi Kacem, et que l'on sait que celui-ci a vécu au XIe siècle de l'hégire — XVIIe de l'ère chrétienne — on pense que les faits se sont déroulés à cette époque ou quelque temps avant. Mais certains pensent que les événements ont eu lieu plusieurs siècles plus tôt. «C'était, nous dit un homme, au temps des Romains. Il ne faut pas oublier que Ngaous a été une grande ville romaine !» Si les partisans de l'ancienneté des sept dormants font de ceux-ci des jeunes chrétiens, pratiquant cette religion qui régnait en Algérie avant l'Islam, ceux qui pensent que l'histoire remonte à une époque plus tardive, en font des musulmans. Tout a commencé le jour où une mère de famille s'est aperçu de la disparition de son fils, un jeune homme à la moralité irréprochable. — Mon fils est parti ce matin, et il n'est pas revenu ! Elle se rappelle alors qu'il a dit qu'il avait affaire avec ses amis, et connaissant l'un d'eux, elle va trouver sa mère. — Puis-je savoir où se trouve ton fils ? — Ne devait-il pas rencontrer ton fils ? dit la femme — Oui, mais mon fils n'est pas rentré... je pensais que le tien m'indiquerait l'endroit où il peut se trouver ! C'est alors qu'une troisième femme arrive. — Mon fils m'a dit qu'il allait retrouver les autres, or, il n'est pas rentré ! — Les nôtres non plus ne sont pas rentrés ! Une quatrième, puis une cinquième, une sixième, puis une septième femmes arrivent, également émues. — Nos fils ont disparu ! Les sept jeunes gens se connaissaient et étaient amis, ce jour-là, selon le témoignage de leurs parents, ils devaient se rencontrer pour une affaire les concernant. — Mon fils ne m'a pas dit de quoi il s'agissait ! — Le mien non plus ! Aucun des jeunes garçons n'a informé sa famille de ce qu'il allait faire avec les autres, ni dans quel lieu il devait se rendre. - Peut-être sont-ils allés au marché pour faire quelques achats. Le marché a fermé, mais les gens qui s'y trouvaient sont catégoriques : aucun des jeunes gens ne s'y est rendu... On les cherche ailleurs, en vain ! (à suivre...)