Financement n Ce montant, a affirmé, jeudi, Souad Bendjaballah, a été alloué au secteur pour la période 2006-2010. La recherche scientifique est «une priorité nationale pour laquelle l'Etat consacre annuellement 1% du PIB», a affirmé la ministre déléguée à la Recherche scientifique qui, cependant, regrette que «nos entreprises ne soient pas encore dans la logique de l'intégration de la recherche dans l'étude des coûts sur les prix des produits». «Aujourd'hui, les entreprises algériennes utilisent très peu la recherche pour améliorer leurs potentialités», a expliqué Souad Bendjaballah, lors de son passage à l'émission l'Invité du jeudi de la Chaîne II de la Radio nationale. Pour neutraliser la fuite des cerveaux, un phénomène tentaculaire depuis plus d'une décennie, la ministre a assuré que «le retour de la sécurité et les grands chantiers économiques entamés sont de nature à réduire l'impact de ce phénomène qui a pris de l'ampleur». L'autre solution viendrait, selon elle, de l'élaboration du statut du chercheur qui va «lui permettre de recouvrer la place qui lui sied». Sur le plan financement, «la période allant de 2006 à 2010 verra le versement de 100 milliards de dinars répartis entre les différents segments»,a-t-elle encore affirmé. Et pour contribuer efficacement à la relance de l'économie nationale dans ses multiples facettes, «plus de 14 000 chercheurs activent dans différents secteurs et ce, selon les besoins ressentis», ce qui est à même de «relever la place du chercheur algérien dans la société», a estimé la ministre. Réfutant toute tutelle administrative, la première responsable du secteur déclare que «la recherche scientifique ne peut être perçue comme l'apanage d'un seul secteur», mais bien comme «l'implication des efforts des différents départements». Comme exemple, elle cite le cas des recherches entamées en immunologie, un véritable problème de santé publique, qui engage outre les enseignants chercheurs, les chefs de services des CHU et des spécialistes de l'Institut Pasteur. «Ces types de recherche montrent bien que nous sommes loin de la tutelle administrative. Nous avons là, trois départements qui sont directement impliqués», a-t-elle argumenté ajoutant : «L'important c'est d'atteindre les objectifs tracés quel que soit l'organisme qui a entrepris la recherche.» Le deuxième enjeu, selon l'intervenante, reste «la mise en place des réseaux thématiques sur lesquels on doit mettre ensemble des chercheurs qui travaillent en interconnexion». Par rapport aux privilèges accordés, la ministre a assuré que plus de 400 bourses à l'étranger ont été accordées en 2005, en plus des manifestations scientifiques et des congés académiques répartis en quotas parmi les différentes universités. La prime de la recherche a été, quant à elle, substantiellement augmentée depuis 2001. Pour l'enseignant-chercheur qui est inscrit dans un projet de recherche, ladite prime «va de 8 000 DA à 12 000 DA mensuellement», soutient la ministre avant de confirmer aussi l'existence de plusieurs autres attributions comme «les congés scientifiques, les stages à l'étranger et la prime de documentation qui est fixée à 2 000 DA par mois».