Dans la deuxième journée du workshop initié par le conseil économique et social sous le thème "Economie fondée sur la connaissance". La recherche scientifique est au cœur de tout développement et de relance économique. A cet effet, l'atelier de travail, d'hier, a auditionné Mme Souad Bendjaballah ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique. Selon la ministre, la recherche scientifique est l'un des piliers de l'économie basée sur la connaissance. En outre, M. Bendjaballah dans son intervention a fait l'état des lieux de son secteur, qui a connu deux pics. Le premier a eu lieu durant la décennie de 1970 où l'Etat s'est vu engager dans de profondes transformations à travers la révolution industrielle, et agraire. Le deuxième pic s'est produit durant la décennie des années 1990 où la recherche a connu une forte dépréciation. La relance a été lancée en 2000, la ministre a indiqué que la recherche scientifique jouit de 1 % du PIB. Pour le financement du 1er quinquennal il a été estimé à 40 milliards de dinars et le 2e quinquennal à 100 MD. En outre le secteur a réceptionné 639 laboratoires équipés, 18 centres de recherche et 6 unités. L'Algérie compte actuellement 12 000 chercheurs. Mme Bendjaballah a affirmé par ailleurs que 7 000 projets sont enregistrés, dont 2 000 adossés au PNR. Quant aux projets de recherches universitaires (Cnepru), 5 000 publications et 2000 thèses de mémoires de magister ont été soutenus. Outre cela, et dans le même sens, la ministre s'est étalée sur la loi d'orientation sur la recherche ; en effet les nouvelles dispositions ont mis en exergue l'implication des départements ministériels et les agents économiques publics et privés à promouvoir la recherche, aussi la mise en place de pôles nationaux de référence en y associant les élites scientifiques exerçant en Algérie ou celles établies à l'étranger. D'autre part, a souligné que la recherche doit s'ouvrir davantage au secteur socio-économique. Sur ce sujet l'organisation du 1e forum de la recherche pour le développement en mai 2005 a été un exploit pour la ministre. Pour rappeler 380 porteurs de projets et la signature de 10 conventions, ainsi que 469 d'autres projets en voie de valorisation ont eu lieu. Par ailleurs, et pendant le débat les experts de la Banque mondiale ont estimé que l'innovation produite par la recherche est celle qui provient de l'entreprise. Cependant, évoquer la recherche scientifique, c'est avant tout saisir ses enjeux stratégiques et faire ressortir son apport dans le processus du développement humain. Il faut dire que l'Algérie est dotée de plus d'une dizaine de centres de recherche et de plusieurs centaines d'unités au niveau des universités et autres instituts, mais n'arrive pas à ancrer une politique claire de la recherche scientifique, du fait de l'absence d'une véritable stratégie de programmes nationaux pour la promotion de l'activité intellectuelle en général et de la recherche en particulier et de la planification pour la valorisation des résultats. Il faut signaler au passage que le terme générique de l'information scientifique et technique (IST) et le vocable de communication scientifique sont écartés à un plan secondaire alors que dans les pays développés ils sont proclamés au seuil de la souveraineté car ces pays ont saisi la plénitude de la contribution de la recherche dans le développement et ont mis une politique d'approche pédagogique pour cette activité.