Comparaison n La cité El-Affia constitue le quartier le plus insalubre de la commune. Le «Bâtiment blanc» est, en revanche, un modèle d'hygiène. Des caves occupées, un marché informel et des extensions non autorisées, ont transformé ce quartier en un vrai lieu d'insalubrité. Les caves sont souvent inondées. Les vides-sanitaires sont transformés. Des regards sont scellés. Les espaces communs sont squattés au même titre que les espaces verts et vides. La cohabitation entre voisins venus d'ailleurs et ceux de la commune est très difficile. Tous ces facteurs ont transformé, du jour au lendemain, cette cité. Les autorités locales sont impuissantes devant une situation qui s'accentue au fil du temps. Le marasme ne se limite pas à l'occupation des caves et au reste. Le marché quotidien et informel accentue cette insalubrité des lieux. A la fin de la journée, la cité est une véritable décharge. Par ailleurs, la cité s'est transformée en un cimetière de véhicules où des squatteurs ont élu domicile. Ces véhicules comme les caves d'immeubles se sont transformés en habitats, mais aussi en nids de rats, de blattes et autres bêtes nuisibles. Ali Dendouga, président de la commission hygiène et santé au BCH de la commune, a justifié la persistance des points noirs en matière d'hygiène par «l'absence de civisme chez le citoyen», mais «fort heureusement, ce n'est pas le cas de tous», a-t-il relevé. Il citera le cas du «Bâtiment blanc» sis à la rue des frères Abdeslami ou encore Garidi 1 qui sont, selon lui, «des quartiers modèles». Pour lui, la présence des baraques (bidonvilles) est une source de problèmes. Toutefois, «l'hygiène au niveau de la commune de Kouba s'est nettement améliorée», a-t-il affirmé, suggérant, pour venir à bout de ce phénomène, la «sensibilisation du citoyen» et la «multiplication des comités de quartier à l'image de celui de la cité Garidi 1». «Kouba a été divisée, en six secteurs, avec, à leur tête, un inspecteur. Leur mission est de patrouiller et d'établir un constat qui permettrait de mettre au point un programme hebdomadaire pour chaque secteur», a expliqué Omar Lamri, technicien supérieur principal en hygiène. Hormis le problème de collecte d'ordures ménagères, qui se fait généralement le soir, «les sources d'eau non potables ont été fermées, mais les citoyens les ont rouvertes», a ajouté Omar Lamri. Un autre problème est à signaler. Il s'agit de l'oued, qui part de Birkhadem à Oued Ouchayeh, en passant par la commune de Kouba et qui est source de nuisances, notamment pour le quartier d'Appreval. Un résident du quartier a affirmé d'ailleurs que plusieurs citoyens de ce quartier limitrophe à l'Oued ont eu la poliomyélite. Ils sont de la même génération de la fin des années 1960 et début des années 1970 à avoir souffert, étant enfants, de cette maladie dont ils gardent encore des séquelles. Des cas similaires ont été enregistrés dans d'autres quartiers de cette commune, selon des témoignages. On ignore si c'est l'oued qui est responsable de ces maux ou les produits utilisés pour lutter contre les nuisances. La question reste posée…