Collaboration Téhéran doit prendre part à la lutte antiterroriste menée par Washington après les attentats du 11 septembre 2001. Les Etats-Unis souhaitent que l'Iran ne se contente pas de donner les noms des membres présumés d'Al-Qaîda qu'il détient, mais qu'il les remette à Washington ou à d'autres pays pour y être interrogés et jugés, a indiqué hier le département d'Etat. «Nous croyons que l'Iran a besoin de remettre tous les membres présumés d'Al-Qaîda aux Etats-Unis, à leur pays d'origine ou à des pays tiers pour être interrogés et jugés», a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher. «Il est essentiel que les autres pays aient directement accès aux informations que ces personnes pourraient fournir sur les activités passées et futures d'Al-Qaîda», a-t-il ajouté. Selon l'agence officielle iranienne Irna, Téhéran a remis au Conseil de sécurité un rapport comportant les noms de 78 membres du réseau terroriste Al-Qaîda arrêtés et extradés vers leur pays d'origine. L'Iran a aussi soumis à l'ONU une liste de 147 autres personnes suspectées d'appartenir à Al-Qaîda pour lesquelles des procédures sont en cours, a indiqué Irna, citant la représentation iranienne aux Nations unies. L'Iran a, jusqu'alors, indiqué avoir arrêté et chassé du pays quelque 500 membres ou proches d'Al-Qaîda depuis l'automne 2001. Il a reconnu cette année qu'il détenait encore des membres du réseau, puis que certains étaient des figures «importantes» du réseau. Il n'a cependant jamais divulgué leur identité en faisant valoir que leur identification était toujours en cours. Selon la presse de certains pays arabes et les milieux diplomatiques, l'Iran détiendrait notamment Saâd Ben Laden, l'un des fils d'Oussama Ben Laden, déchu de sa nationalité saoudienne, l'Egyptien Saïf Al-Adel, numéro trois présumé d'Al-Qaîda, et Souleimane Abou Ghaïth, le porte-parole d'Al-Qaîda, un Koweïtien également déchu de sa nationalité.