Une soirée artistique en hommage au chantre de la musique chaâbie, le regretté Dahmane El-Harrachi, de son vrai nom Amrani Abderrahmane, sera organisée aujourd'hui, par le ministère de la Culture, au Théâtre national algérien, Mahieddine Bachtarzi (TNA) dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe. «Dahmane El-Harrachi n'a pas bénéficié d'une bonne couverture médiatique», a indiqué à cet effet, Abdelkader Bendaâmache, chargé du volet Musique dans la manifestation, ajoutant que «les ouvrages qui lui sont dédiés se limitent au seul film Saha Dahmane». Pour M. Bendaâmache, «le chanteur, né à El-Biar en 1926 et qui a évolué dans un milieu artistique, est l'un des dignes successeurs des doyens de la chanson chaâbie tels Hadj Menouar, Khelifa Belkacem et Hadj M'hamed El-Anka». Dahmane El-Harrachi, décédé en 1980 dans un accident de la route, avait chanté son pays, rappelant les tubes Bahdja baidha mat'houl, Kifache nansa bilad el-khir, Ya el-hadjla et autres. De son côté, Noureddine Larjane, directeur de distribution artistique au ministère de la Culture, a estimé que Dahmane El-Harrachi dont les chansons ont dépassé les frontières, est «une figure de proue de la chanson algérienne» ajoutant que «le défunt s'est créé un style musical singulier en dépit des conditions difficiles ayant marqué sa jeunesse et ses débuts». Pour sa part, Kamel, le fils qui s'est lancé sur les traces de son père, s'est félicité de cette initiative. Il s'est dit fier du «patrimoine légué par son père que même des foyers occidentaux ont adopté» annonçant qu'il prépare un album contenant notamment quatre chansons que le défunt n'avait pu interpréter. Kamel El-Harrachi a enfin souligné la nécessité du respect des «droits d'auteur» invitant toute personne désireuse de reprendre des chansons de son père a en saisir la famille.