En présence de Madame Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture et de nombreux invités. Le Théâtre national algérien (TNA), Mahieddine-Bachtarzi, sous la direction de M'hamed Benguettaf, en collaboration avec le ministère de la Communication et de la Culture, en présence de nombreux invités dont le chanteur Mohamed Lamari, l'ancienne présentatrice de l'Entv dont tout le monde se souvient, Amina Belouizdad, le directeur de l'ONDA et des fans du regretté Kamel Messaoudi, a rendu hommage au défunt artiste, chanteur néo-chaâbi qui a tant marqué la jeunesse algérienne par des titres qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire. En ouverture, M. Abdelakder Kalafat, nom connu de la radio algérienne, actuellement à la retraite, a prononcé un petit discours dans lequel il évoquait avec émotion ses souvenirs qu'il a du travail qui l'a rapproché de Kamel Messaoudi. Né dans les hauteurs d'Alger un certain 30 janvier 1961, à Bouzaréah plus précisément, ce fervent admirateur de cheikh El-Hasnaoui et de Dahmane El Harrachi a, dès son jeune âge, eu un sérieux penchant pour la musique chaâbie dont il régala ses amis du quartier, un cercle fermé qui s'agrandissait de plus en plus, d'abord par l'animation de fêtes familiales, mariages, baptêmes et autres, puis par des essais discographiques timides qui ne connurent pas beaucoup de succès. Il a fallu attendre la fameuse «Echemaâ» qui fit un tabac médiatique dont tout le monde se souvient. Elle racontait si bien le désarroi des jeunes Algériens, l'injustice et la hogra qui régnaient, le mal-être et le dégoût que tout le monde ressentait, que tous se sont approprié les paroles. Et c'est surtout à partir de là que Kamel Messaoudi a pris son élan dans la chanson chaâbie en la rendant plus proche des jeunes par des textes riches et plein de sens, qui abordent des thèmes d'actualité et des sujets sensibles, avec une musique aux rythmes soutenus, qui correspond plus aux attentes de la jeunesse actuelle qui vit à l'ère de la rapidité. C'est ce qui fait naître le néo chaâbi que nous connaissons aujourd'hui. Mohamed Lamraoui, Naceredine Galliz, Abdelghani, Djahid Kechroud ont chacun (avec sa voix et sa sensibilité), repris des morceaux du défunt au grand plaisir des présents et sous le regard plein d'émotion de la maman de l'artiste qui reçut un bouquet de fleurs des mains de madame la ministre, puis plus tard, un autre bouquet accompagné d'un cadeau de la part de l'entreprise Chebti qui a voulu marquer l'événement de sa présence et témoigner de sa compassion dans ce moment à la fois joyeux et douloureux. De jeunes chanteurs, Nadjib Lamraoui, rappeur et des «poètes en herbes», tels que Tareket Yacine Ouabed ont également voulu lui rendre hommage par des vers composés à cet effet. En marge de ce gala, et dans le hall du TNA, la jeune Imène Mébarki exposait ses toiles et sculptures, faites très simplement mais affichant une certaine maturité et une volonté de vouloir, non pas changer le monde, mais au moins faire en sorte que la jeunesse algérienne et surtout la femme algérienne, prenne conscience de son vrai rôle sur terre, ôter le superficiel pour ne garder que l'essentiel...