Le patrimoine arabo-musulman est la source d'inspiration de l'artiste peintre Tahar Ouamane qui expose, depuis mardi soir, une série d'œuvres au centre culturel Aïssa-Messaoudi de la radio nationale. Comprenant vingt-quatre tableaux, répartis entre peintures sur papier et sur verre, la collection présentée comprend des œuvres réalisées au début et à la fin des années 1990, ainsi que celles conçues entre 2000 et 2006, période durant laquelle il a innové en introduisant le miroir comme support artistique. Les œuvres de la première période, dont celles réalisées selon la technique mixte et portant notamment des titres tels que Lumière mélodie, Ecorce en mouvement et Symphonie du signe, reprennent les signes arabes, sumériens, araméens et berbères avec en toile de fond des passages de l'Iliade du poète Moufdi Zakaria. «C'est toujours l'Iliade de Moufdi Zakaria qui me stimule, m'inspire, me donne la première étincelle d'une création», a indiqué Tahar Ouamane qui, précise-t-il, «essaye de développer, dans cette première série, plusieurs profondeurs, expressions et rythmes». La deuxième série est, quant à elle, réalisée selon la technique développée depuis 2001, c'est-à-dire des poèmes, sur vitre et miroir, inspirés de la poésie populaire, du signe séculaire avec un regard sur l'enfance et «particulièrement sur la période de l'apprentissage sur les tablettes coraniques». «C'est toujours le patrimoine graphique arabo-musulman», a confié le plasticien dont la palette comprend le violet, le bleu de Prusse, le jaune d'or et beaucoup de couleurs végétales, «rappelant le manuscrit».