L'Afrique exhorte la communauté internationale à entreprendre les efforts nécessaires pour rendre la région du Proche-Orient, actuellement en proie à des tensions et des clivages géopolitiques, une région sans armes nucléaires, suivant ainsi les recommandations du principe de la non-prolifération nucléaire. Ce fut le vœu pieux du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son discours d'ouverture, mardi matin, de la conférence régionale sur la contribution de l'énergie nucléaire dans la paix et le développement durable en Afrique. L'événement est, pour le premier magistrat du pays, une aubaine pour toute l'Afrique de plaider sa cause et sa part dans les applications du nucléaire à des fins pacifiques. «L'énergie nucléaire contribuera à atténuer les maux durables du continent et réglera, à terme, des problèmes d'ordre socio-économiques», a ajouté M. Bouteflika qui n'a pas manqué de signaler que le continent noir a besoin urgemment de l'aide et de l'assistance techniques de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Expliquant aussi que l'atome ne devrait pas être la propriété exclusive du cercle des puissants, le Président de la République a fait savoir que les pays africains, qui souffrent durablement des fluctuations du prix de pétrole, ont le droit de disposer de l'énergie nucléaire à l'effet de contribuer efficacement à l'essor économique. Le président louera ainsi le mérite des efforts consentis dans le traitement des cancers, la gestion des ressources en eau, l'agriculture ainsi que les autres secteurs vitaux qui, en Afrique, ont malheureusement un impact négatif sur les équilibres macroéconomiques. Dans son intervention, Mohamed El-Baradeï, directeur général de l'Aiea, a fait savoir que l'énergie nucléaire et ses différentes applications constitueront un virage décisif dans le développement social et économique dans le continent. Les débats inscrits à l'ordre du jour, lors de ce rendez-vous, sont actuellement en cours.