Les psychologues aussi se sont arrêtés à la ressemblance du singe avec l'homme : c'est elle, sans doute, qui provoque tant de répulsion chez ceux qui voient cet animal dans leurs rêves. Sa forme, son visage, ses traits, sa démarche et ses mimiques rappellent l'homme, mais un homme qui aurait dégénéré, qui n'aurait d'humain que la forme, son fond étant celui de la bête. Et qui dit bête dit bestialité, instincts débridés. D'ailleurs le singe a la réputation d'être un animal exhibitionniste, montrant ses parties sexuelles, s'accouplant en public, il est également volage, passant d'un partenaire à un autre. Dans les rêves, on le voit généralement comme on a l'habitude de le voir dans les zoos ou au cinéma : criaillant, sautant d'une branche à une autre, menaçant dès que l'on s'approche de lui. C'est pourquoi, il irrite. Mais en fait, la véritable irritation vient de cette ressemblance du singe avec l'homme dont nous parlions précédemment. C'est le dégoût des instincts de la nature dans ce qu'elle a de plus bestial, qu'il évoque. Et si on a peur de lui, c'est parce qu'on a justement peur que cette nature ne reprenne le dessus chez l'homme, animal civilisé à qui la société a appris à maîtriser ses pulsions, à refouler ce qu'il y a de répréhensible en lui. Mais comme le singe représente aussi la vivacité, son apparition est le signe d'un foisonnement, d'une surabondance d'idées et de sentiments, de la luxuriance, voire de la fécondité. A ce titre, il représente un appel vers le développement de la personnalité humaine, de ses capacités et de ses talents.