Résumé de la 5e partie n Alors que Saïd s'est inventé un mouton gigantesque pour épater ses amis, un mouton gigantesque surgit et va vers lui. Zohra pousse un cri de surprise en voyant arriver son fils, tenant en laisse un gigantesque mouton. — D'où ramènes-tu cette bête ? — C'est notre mouton, dit Saïd — Comment cela, notre mouton ? Tu sais bien que nous n'avons pas de mouton et que nous ne pouvons pas en avoir ! Dis-moi à qui tu l'as pris pour qu'on le restitue ! Elle pointe vers lui un index chargé de menaces. — Tu vas me créer des ennuis, toi ! — Je n'ai rien fait, dit l'enfant ! — Et ce mouton, tu ne vas pas me dire qu'il est venu vers toi, tout seul ? Saïd sourit. — Oui, c'est ce qui s'est passé. Les autres enfants me demandaient de ramener mon mouton quand il a surgi... — Tu mens encore ! — Non, tout le monde avait peur du mouton, mais pas moi. Alors, il est venu vers moi et il s'est frotté à moi... Je l'ai caressé, puis je l'ai pris par la laisse et il m'a suivi jusqu'ici, sans problèmes ! — Je te dis que tu mens ! — Je t'assure que c'est la vérité, tu peux demander aux enfants ! C'est mon mouton, mon mouton ! Et il se serre contre la bête. Zohra ne sait que faire. Elle tente de raisonner son fils. — Cette bête appartient forcément à quelqu'un, elle a rompu sa laisse et s'est sauvée, il va falloir la rendre à son propriétaire ! — C'est mon mouton ! dit Saïd Il entoure de ses petits bras le cou gigantesque de la bête, qui se met à bêler doucement comme pour ne pas lui faire peur. Zohra réalise alors que dans sa naïveté, son fils croit réellement que le bélier lui appartient. Il va être difficile de l'en séparer. — C'est mon mouton, dit Saïd, j'ai demandé à Dieu de me l'envoyer et il me l'a envoyé, comme je le voulais ! A ce moment-là arrive Brahim, le frère aîné. Le garçon est surpris de trouver, dans la cour de la maison, ce grand mouton. Zohra le met au courant de ce qui s'est passé. — Je sais à qui appartient ce mouton, dit Brahim — Il est à moi, dit Saïd — Non, dit Brahim, il appartient à Si Ahmed, du village voisin, je l'ai vu l'autre jour. Tout le monde parle de cette bête, la plus belle qu'on n'ait jamais vue ! — C'est mon mouton, dit Saïd, tu es témoin quand j'ai fait un vœu hier, c'est Dieu qui me l'a envoyé... (à suivre...)