Communication n La sortie de trois promotions d'ingénieurs et de cadres de la TDA a été l'occasion pour le ministre de la Communication d'éclaircir ses positions sur l'ouverture du champ audiovisuel. «L'Algérie n'est pas encore disposée à ouvrir son champ audiovisuel», a déclaré le ministre de la Communication Hachemi Djiar qui a présidé la cérémonie de sortie de trois promotions d'ingénieurs et de cadres de l'établissement public de télédiffusion d'Algérie (TDA), hier, à Bouzaréah. L'ouverture du champ audiovisuel «n'est pas à l'ordre du jour», ajoute-t-il avant de préciser: «J'ai évoqué l'opportunité d'ouvrir de nouvelles chaînes thématiques et l'exigence de produire des programmes. Je n'ai pas dit ouverture de l'audiovisuel au privé. Nous ne sommes pas prêts», tout en déclarant qu'«avant de livrer le secteur au marché, il faut se préparer dans la numérisation et la formation». Pour expliquer les raisons de ses réticences, il indiquera : «La priorité est de former, de mettre à niveau nos compétences afin de préparer notre pays à faire face à une concurrence de plus en plus rude. Il ne suffit pas de lancer de nouvelles chaînes de télévision numériques, mais surtout de produire en termes de qualité.» Et d'expliquer le retard enregistré dans le domaine par les événements tragiques qu'a connus l'Algérie durant ses années difficiles. «Il ne faut pas se comparer aux pays voisins qui n'ont pas connu les mêmes crises que nous», explique-t-il. Le ministre de la Communication a, par ailleurs, félicité les lauréats qui ont terminé leur cycle de formation répondant aux besoins de lancement de la Télévision numérique terrestre (TNT) en Algérie. Cette formation entre dans le cadre de la coopération algéro-française entre trois partenaires représentés par TDA côté algérien, l'INA (Institut national de l'audiovisuel) et l'Enpt (Ecole nationale des postes et télécommunications) côté français. Quant aux avantages qui découlent de cette nouvelle technologie qu'est la TNT, on notera : l'augmentation du nombre de programmes et de services, une image parfaite et un son proche de la qualité du CD, le 16/9e, la réception grâce à des antennes intérieures, la multiplication des programmes régionaux et des petites chaînes grâce à un coût de diffusion beaucoup moins important que celui de l'analogique.