Attaques n Candidate potentielle à la Maison-Blanche en 2008, Mme Clinton s'est déclarée opposée à l'escalade des effectifs en Irak, et pour un retrait à terme. L'ex-Première dame des Etats-Unis, Hillary Clinton, a durci ses critiques contre l'administration américaine, fustigeant la nouvelle stratégie du président Bush pour l'Irak. «Je ne vois pas comment rajouter des troupes américaines en Irak a des chances d'y ramener la sécurité», a déclaré, hier, mercredi, Mme Clinton. Durant son séjour à Bagdad la semaine dernière, elle avait témoigné que la situation lui «brisait le cœur», semblant regretter un immense gâchis. Mais le ton s'est brusquement durci cette semaine, alors que les démocrates nouvellement majoritaires au Congrès cherchent une riposte au nouveau plan Bush, sous la pression d'une base déterminée à mettre fin à la guerre. L'administration a «ses priorités à l'envers», a accusé Mme Clinton, et «l'équipe présidentielle poursuit une stratégie ratée». Elle a, en outre, renvoyé à la Maison-Blanche un de ses principaux arguments. Bush a «un message ambigu», a-t-elle dit. «Il a fini par dire que notre engagement en Irak n'est pas indéfini, mais il fournit aux Irakiens une présence militaire américaine pour une durée indéterminée», a-t-elle souligné. Hillary Clinton propose, en revanche, un plafonnement des effectifs militaires au niveau du 1er janvier, dans l'objectif d'un redéploiement graduel hors de Bagdad, puis hors d'Irak. Cette offensive de Mme Clinton sur la guerre en Irak, à laquelle elle avait donné son feu vert en octobre 2002, s'est accompagnée de signaux insistants qu'une annonce de candidature semblait se rapprocher, maintenant qu'elle ne cache plus son intérêt pour un retour à la Maison-Blanche par la grande porte. Certains estiment qu'elle pourrait préciser ses intentions très prochainement. L'ex-Première dame des Etats-Unis est régulièrement en butte aux critiques de l'aile gauche du parti démocrate, qui lui reproche sa très grande prudence sur le dossier irakien, et son vote d'octobre 2002, jamais renié. Mais la sénatrice semble décidée à poursuivre une ligne résolument centriste au sein de son propre parti : cela fait plus d'un an qu'elle adhère à la position médiane des démocrates en plaidant pour le début rapide dans quatre à six mois d'un retrait d'Irak, tout en refusant de fixer précisément le terme de l'engagement militaire américain. Hillary Clinton a répété cette position, hier, mercredi, et confirmé sa loyauté envers l'état-major démocrate en annonçant son plein soutien à un projet de résolution non-contraignante qui juge tout déploiement de troupes supplémentaires «contraire à l'intérêt national» des Etats-Unis.