L'Europe pansait ses plaies, hier samedi, après la forte tempête qui a causé depuis jeudi la mort d'au moins 47 personnes et des dégâts importants. Le continent européen s'est réveillé sous un vent léger, soufflant parfois encore en rafales aux Pays-Bas, mais sans comparaison avec les bourrasques qui avaient atteint jusqu'à 200 kilomètres/heure en certains endroits. La Grande-Bretagne, qui a connu sa pire tempête depuis 17 ans avec des vents à 160 km/h, a payé le plus lourd tribut avec au moins treize personnes tuées. Onze personnes sont mortes en Allemagne, sept aux Pays-Bas, six en Pologne, quatre en République tchèque, trois en France, deux en Belgique et une en Ukraine. Baptisée Kyrill, la tempête a laissé dans son sillage plusieurs centaines de millions d'euros de dégâts et plus de deux millions de foyers privés d'électricité. Les livraisons de pétrole russe à l'Union européenne ont été interrompues vendredi après que les vents ont coupé en Ukraine l'électricité dans la station de pompage d'un pipeline. Plus de 200 toits ont été arrachés en Autriche, l'aéroport d'Amsterdam aux Pays-Bas a été endommagé et le trafic aérien a été perturbé dans les aéroports londoniens d'Heathrow et Gatwick. Le coût total n'a pas encore été déterminé, mais plusieurs organisations d'assureurs ont fait une première estimation comme en Allemagne où la facture est évaluée à environ 1 milliard d'euros, aux Pays-Bas où elle pourrait grimper à 200 millions d'euros et en Belgique, 100 millions d'euros. En Grande-Bretagne, l'association des assureurs britanniques s'attend à des «centaines de millions de livres» de dégâts.