Rapprochement n Le Fatah et le Hamas engagent un processus de négociations pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le président, Mahmoud Abbas, et le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaâl, se sont séparés hier soir, à l'issue de leurs entretiens à Damas sur un accord définitif pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le dialogue doit reprendre dans «un avenir proche», a dit le président Abbas, lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Mechaâl à l'issue de leur rencontre. «Il existe encore des points de divergence, mais le dialogue va se poursuivre à Gaza ou ailleurs, pour parvenir à la mise en place d'un gouvernement d'union», a, pour sa part, affirmé M. Mechaâl. «J'insiste sur le fait que le dialogue est la seule voie pour régler les différends politiques», a-t-il ajouté, estimant qu'il était erroné de parler d'«une lutte de pouvoir» au sein de l'Autorité palestinienne. Les deux hommes ont affirmé tour à tour qu'il ne fallait pas «verser le sang palestinien». Les deux responsables ont affirmé qu'ils refusaient tout plan de règlement proposant «un Etat palestinien aux frontières provisoires», comme l'avait notamment évoqué récemment la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. Dans un communiqué commun publié après la conférence de presse, MM. Abbas et Mechaâl assurent que «les discussions sur la question d'un cabinet palestinien d'union nationale ont progressé considérablement». Le Fatah et le Hamas «ont convenu de poursuivre, dans les deux prochaines semaines, le dialogue et les efforts pour former un gouvernement d'union nationale», selon le communiqué. Ils réaffirment dans ce texte qu'ils «rejettent et interdisent les combats entre Palestiniens, ainsi que la guerre des mots». Les deux hommes s'engagent aussi à «prendre des mesures dans un délai d'un mois pour réactiver et réorganiser l'Organisation de libération de Palestine. «Ils remercient la Syrie pour ses gros efforts de soutien à la cause palestinienne et à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale», conclut le texte. Rappelons que cette rencontre, entre les deux dirigeants, à Damas, n'a été possible que suite aux efforts de personnalités politiques syriennes et palestiniennes de Syrie.