Perspective n L'Algérie veut tirer profit de l'expérience française dans ce domaine pour mettre sur pied ces écoles d'excellence. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la délégation française représentant les grandes écoles françaises ont examiné, hier, à Alger, la possibilité de sortir avec une vision commune susceptible de relancer la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette rencontre de deux jours vise, selon M. Saâdani, directeur de la coopération et des relations entre universités au sein du ministère de l'Enseignement supérieur, à prendre connaissance des expériences de la partie française notamment au plan de la création des pôles d'excellence et des écoles doctorales ainsi que la promotion du niveau de la formation et la concrétisation de la qualité et du niveau de la formation. «Nous avons sollicité de grandes écoles françaises, afin de les mettre en partenariat avec les écoles algériennes. L'objectif principal de cette coopération est d'assurer l'accompagnement en termes d'expertise et de formation de formateurs à nos écoles afin qu'elles puissent répondre aux besoins économiques du pays», a déclaré Arezki Saâdani en marge des travaux de la réunion cadre entre directeurs d'écoles et instituts algériens et leurs homologues français. L'Algérie fait ainsi appel à l'expérience française pour mettre sur pied des écoles d'excellence. Il est attendu de cette première prise de contact de dégager un plan d'action et de définir les modalités de la sélection des étudiants appelés à être formés dans ce contexte. Toutefois, Mustapha Haouchine, directeur de la formation supérieure graduée, qui a présenté les grands axes du système universitaire algérien, expliquera que la sélection se fera de façon rigoureuse. Basée sur le modèle français, l'opération de sélection concernera seulement les étudiants ayant obtenu les mentions très bien et bien au bac. Les étudiants choisis seront soumis à un concours et à deux ans de préparation afin d'accéder à des études supérieures de «haute qualité». A cet effet, des conventions seront signées, a indiqué M. Saâdani entre les écoles et universités algériennes et leurs homologues françaises. l Le secteur de l'enseignement supérieur manque d'encadrement de rang doctoral. Néanmoins, la tutelle prévoit de combler le déficit d'ici à 2009/2010. C'est du moins ce qu'assure Mme Mounira Bendjelloul, directrice de la postgraduation et de la recherche au niveau du département de Harraoubia. Selon elle, le nombre de thèses de doctorat soutenues par an passera de 600 à 1 000. Outre cela, ajoute Mme Bendjelloul, 500 bourses par an seront octroyées aux doctorants en fin de thèses. «C'est une opération qui s'étend sur plusieurs années et qui n'a jamais été mise en place. Ce sont des bourses d'une année», a-t-elle poursuivi. Au rang des maîtres assistants (magistrants), il est prévu la formation de 12 500 enseignants. Pour concrétiser ces objectifs, la tutelle fait appel, donc, aux enseignants français dans le cadre du partenariat.