Dans une interview à l'hebdomadaire arabophone El Mouhaqik, Abdelmoumen, réfutant toute idée d'une quelconque protection, a affirmé que la nièce du président américain est seulement une amie. «Non, non jamais ! je ne vis pas avec Clara ni avec aucune autre femme d'ailleurs. Vous devez savoir que la législation britannique ne permet pas aux Américains de rester sur son sol plus de six mois. Cela veut dire que cette femme ne pourra jamais vivre à mes côtés comme cela a été colporté » a répondu le principal accusé du scandale Khalifa à l'hebdomadaire arabophone algérien «Al Mohaqik» qui le questionnait, entre autres, sur une prétendue relation avec la nièce de George W. Bush. A ce propos, Abdelmoumen admet toutefois «connaître Clara Bush qui est une amie, une fille jolie et respectable». Dans cet entretien, il fera savoir que la justice britannique «détient un lourd dossier avec beaucoup de détails qui prouvent mon innocence», appelant au passage les juges algériens à venir en Grande-Bretagne pour mener là-bas un procès équitable. «Je suis prêt à être jugé en Grande-Bretagne, là où il existe une justice indépendante. Je ne suis ni un hors-la-loi ni une personne qui fuit la justice», a-t-il ajouté. Abdelmoumen qui confirme « bénéficier du statut de réfugié politique depuis 2004» annoncera d'ailleurs qu'il a déjà reçu la visite de juges français auxquels il a précédemment adressé une invitation. «Oui, ils sont venus me voir à Londres et m'ont écouté. Cette rencontre a eu lieu en février 2006. Ils avaient mené une enquête sur Khalifa Airways et n'ont abouti à aucun indice qui puisse m'impliquer dans le scandale». Considérant le procès qui se déroule actuellement à Blida comme un «non-événement» devant ce qu'il juge comme «une affaire d'Etat» et sur laquelle il dit «détenir des secrets», Abdelmoumen Khalifa presse la justice algérienne à tenir un procès à Londres et nulle part ailleurs. «Je l'ai dit et je le redis. Je suis prêt aujourd'hui à être jugé en Grande-Bretagne. Mieux encore, je dis à Mme Brahimi Fatiha (NDLR : la présidente de la cour) : vous êtes la bienvenue. J'ai eu des échos de sa probité et de sa maîtrise parfaite de ce dossier épineux». Le principal coupable de « l'escroquerie du siècle», selon les termes de Ouyahia, révélera par ailleurs qu'il vient de créer une formation politique sans en définir pour autant les contours. «Effectivement j'ai créé une organisation politique, mais ce n'est pas le moment de divulguer quoi que ce soit sur elle», expliquera-t-il non sans affirmer que le scandale n'a aucunement porté atteinte à l'honneur de sa famille. Et en guise de conclusion, Abdelmoumen, qui a promis de faire très prochainement des révélations à des médias occidentaux dont la fameuse CNN, a tenu à clore l'interview par cette phrase : «Je souhaite tout le bonheur à l'Algérie.»