Bilan n Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a réuni les cadres du secteur pour évaluer le Plan national de développement rural (Pndr). Evoquant la question de la production et la collecte du lait, le ministre a affirmé que malgré une production considérable de lait en 2006, «l'enveloppe allouée à l'importation du lait reste élevée». «Les raisons de cette situation, souligne le ministre, sont dues à la cherté de la poudre de lait sur le marché mondial». Pour lui, la facture reste élevée et la production des dérivés a également sa part dans la facture. Concernant la collecte de lait, le ministre a ordonné aux responsables du secteur de revoir certaines dispositions. «Car, dit-il, on ne donne pas des citernes pour la collecte là où il n' y a pas de lait.» A ce titre, un dispositif sera mis en place pour relancer cette filière. Il consiste en l'allégement de la procédure d'adhésion au programme et paiement des primes ainsi que des facilitations pour les fourrages et l'insémination artificielle. Idem pour d'autres activités du secteur. Le ministre a exprimé sa satisfaction sur un nombre important d'acquis pour le secteur de l'agriculture : plus d'un million de postes d'emploi créés pour la période 2000-2006 ; pour l'année écoulée, 104 300 postes ouverts ; plantation de 2,8 millions d'hectares, plus de 500 000 ha de terres agricoles mises en valeur, adhésion de 387 000 exploitations agricoles au Pndr. Pour Saïd Barkat, ces résultats ont été acquis dans des conditions climatiques défavorables. Pour lui, un taux de croissance de 4,5 % pour l‘année 2006 reflète réellement la progression du secteur. S'agissant du budget du secteur pour la période 2006-2009, la représentante du ministre des Finances, pour sa part, a annoncé que le secteur bénéficiera d'une enveloppe budgétaire globale de 364 milliards de dinars. Concernant le crédit bancaire, le ministre, après avoir révélé que des difficultés existent entre le ministère et les banques, a noté qu'une convention sera signée entre le ministère et la Badr pour faciliter l'octroi des crédits et pour qu'«elle devienne une banque agricole, autrement dit, cette banque ne traitera pas le secteur tel que l'immobilier ou le commerce».