Résumé de la 7e partie n On connaît une autre version du récit de l'enfant oiseau. Le cadre est le même ainsi que les personnages, mais l'histoire diffère légèrement. Le fumet de la viande, maintenant à point, titille les narines de la femme. Elle abandonne son travail et retourne à la marmite. Elle enlève le chapelet et le met dans une terrine. — Hum... c'est cuit ! Elle pince un morceau, enlevant un fragment de chair et l'avale précipitamment. — Comme c'est bon ! Elle arrache un autre morceau. — On ne s'en apercevra pas, se dit-elle. Elle fait de même avec les autres morceaux. Puis elle mange goulûment un morceau entier et se dit : — On ne s'en rendra pas compte ! Elle retourne à son ménage, mais le goût et le fumet de la viande l'obsèdent. Est-elle sûre qu'elle est cuite ? Il lui a semblé... Elle retourne vers la marmite. Elle découvre la viande, pince un morceau et y goûte. — Oui, c'est cuit. Elle regarde derrière elle et comme il n'y a personne, elle mange précipitamment un morceau de viande entier. — Hum, c'est bon ! Elle mange un second morceau... — On ne s'en rendra pas compte, se dit-elle. Elle avale un second morceau, s'essuie les babines et retourne à son travail. Mais la viande l'obsède. Non, elle n'en a pas mangé assez ! Elle essaye de se concentrer sur son travail, elle tourne, elle se parle comme pour se distraire, mais rien à faire : elle pense à la viande. Il y a si longtemps qu'elle n'en a pas mangé, qu'elle mangerait le plat tout entier... Non pas le plat, mais un cuisseau, un bœuf tout entier ! Elle retourne vers la marmite. Elle lui enlève le torchon avec lequel elle la recouvrait. Il lui semble que les morceaux, plus que jamais succulents, la regardent et l'invitent à y goûter. — Non, non, se dit-elle, j'ai déjà mangé deux morceaux, si j'en prends un troisième, mon mari s'apercevra qu'il en manque. Elle compte les morceaux. — Oh, se dit-elle, il y a assez de morceaux.... Si j'en enlève encore un, il n'y paraîtra pas... Elle prend donc un morceau, et celui-là, comme pour le savourer, elle le mange lentement, mâchant les chairs tendres et chargées de suc. — C'est bon, c'est bon, se dit-elle Elle s'apprête à la recouvrir quand elle remarque un petit morceau entre les gros. — Celui-là, on ne s'apercevra pas de son absence. Et elle l'avale ! Puis elle retourne à son travail. Mais la viande est toujours dans son esprit. Elle n'est pas rassasiée. (à suivre...)