À l?intérieur du marché Nelson, dans le quartier populaire de Bab El-Oued, les commerçants exposent leurs produits sur des étals en bois ou en métal. Ici, différents produits alimentaires sont exposés. Des fruits et des légumes, de la viande rouge et blanche sont disponibles. Il y en a pour tous les goûts et de toutes les couleurs, selon le porte-monnaie. Ici, à quelques pas de la salle Atlas, l?hygiène du marché laisse à désirer. Des épluchures et des détritus sont visibles dans les coins et entre les étalages. Tout le long du trottoir qui longe le marché, des immondices jonchent les accotements. Des flaques d?eau stagnante, noirâtre, mêlée à une odeur nauséabonde qui agresse les narines. Ces égouts sont exposés aux regards indifférents des commerçants et des? clients. Des vendeurs de différents produits de première nécessité étalent leurs marchandises à proximité des ordures. Adossé au mur, un vendeur de fruits expose ces pastèques à 50 cm des déchets ménagers. Un second, plongé dans la lecture d?un journal, expose, sur le toit même de sa Peugeot 204 bleue, des pots de fleurs. Une femme voilée propose différents produits maison. Elle interpelle notre photographe : «Prenez des photos de cette saleté.» Au marché des Trois-Horloges dans le même quartier, deux bennes à ordures sont exposées bien en évidence du côté nord. L?une déborde de déchets. A côté, des poissonniers arborent leurs cageots et étalent leurs produits. Ces habitués des pêcheries prennent toutefois le soin d?asperger leur marchandise d?eau fraîche. Juste en-dessous, une mare d?eau stagnante dégage une odeur putride. Le sol est crasseux, jonché de sacs d?ordures jetés pêle-mêle dans les recoins. Au sortir de ce marché, côté sud, des accumulations d?immondices : un décor irréel et plutôt surréaliste. Non loin, des marchands ambulants, l?air insouciant, étalent leurs marchandises.