Conséquence n Cette situation pénalise en premier lieu les nombreux gargotiers et autres restaurateurs qui y activent. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'écrasante majorité des commerces qui se trouvent à l'intérieur de la gare routière du Caroubier à Alger, la plus importante au niveau national, il faut bien le signaler, n'est pas branchée au réseau de gaz de ville. Cette situation, qui dure depuis plusieurs mois, est durement ressentie par les nombreux gargotiers et autres restaurateurs qui y activent. «Nous sommes une quinzaine environ, et personne d'entre nous, je dis bien personne, n'a le gaz de ville, nous travaillons tous avec du gaz butane, ce qui n'est pas sans nous poser des problèmes», dira l'un d'eux d'un air dépité. «Nous sommes à chaque fois obligés de remplir nos bouteilles de gaz, c'est une véritable corvée pour nous, le comble est que nous ne pouvons même pas les stocker, nos locaux étant exigus pour la plupart», ajoutera-t-il. Et un autre de souligner : «Le réseau existe bel et bien pourtant, il suffit juste d'effectuer quelques travaux pour que le problème soit réglé.» Il semble que le réseau en question n'ait pas été bien installé au départ, d'où l'impossibilité d'alimenter les commerçants activant au niveau de la gare. «Tout ce qu'on nous a dit est que l'opération de raccordement coûtera cher, même s'il ne nous appartient pas de payer la facture étant donné que nous ne sommes que des locataires, nous sommes prêts à y contribuer», affirment les restaurateurs qui ne comprennent toujours pas pourquoi la direction de la gare routière n'a rien entrepris dans le sens de la résolution de ce problème. «L'utilisation du gaz butane constitue un véritable danger aussi bien pour nous et nos employés que pour les milliers de voyageurs qui y transitent. Il y a quelques mois, un incendie s'est déclaré dans un des locaux à cause de cette situation», tiennent-ils à rappeler. Et de conclure : «Nous ne demandons pas la lune, avoir le gaz de ville est un droit pour nous car nous payons régulièrement nos loyers».