Le ministre de la Solidarité nationale, qui a affirmé agir sur instruction présidentielle, a annoncé, hier, que les handicapés mentaux, de plus de 18 ans, seront désormais pris en charge par le ministère. Des centres sont ainsi prévus à cet effet dont deux déjà en chantier à Biskra et Tizi Ouzou. Lors du lancement d'un cycle de formation d'enseignants de l'éducation spécialisée en vue de promouvoir la prise en charge des handicapés, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a annoncé, sur instruction du Président de la République, que les handicapés mentaux âgés de plus de 18 ans seront pris en charge par le ministère. «Le Président de la République m'a instruit pour la construction de nouveaux centres pour recevoir cette catégorie vulnérable et j'en ai déjà lancé deux, un à Tizi Ouzou et un autre à Biskra», a tenu à noter le ministre. Pour lui, cette action s'ajoute, désormais, à celle déjà existant concernant les handicapés dont le nombre a atteint 1,75 million, pris en charge dans 258 centres relevant du ministère et 119 supervisés par des associations. Pour indication, des programmes de solidarité avaient été auparavant lancés pour la prise en charge et la protection de l'enfance en détresse, des mères célibataires et des personnes âgées. Ainsi, le cycle de formation, lancé, hier, en faveur des enseignants de l'éducation spécialisée, vise, notamment, la prise en charge réelle et efficace de cette couche fragile de la société. S'adressant à l'assistance, le ministre a exhorté les enseignants à accomplir leur travail noble avec humanisme, tout en les encourageant à poursuivre ce «chemin difficile». Par ailleurs, Djamel Ould Abbas a annoncé le lancement prochain d'un nouveau programme pour la création des métiers du social. Le programme en question, note le ministre, «unique dans le monde arabe», a pour but initial de porter assistance à domicile à une catégorie nécessitant une assistance régulière, à savoir les personnes âgées, les handicapés lourds, etc. Le ministre, qui a cité pour exemple réussi celui de l'Agence nationale d'assistance à domicile en France, ajoute que ce nouveau projet est également une source importante d'emplois et de développement économique. Ainsi, des nourrices, des berceuses, des kinésithérapeutes, des infirmiers et des éducateurs auront des formations complémentaires pour porter assistance à domicile. Concernant le financement, le ministre cite, entre autres, les caisses d'organismes sociaux, les œuvres sociales, l'Angem et les collectivités locales. Ce programme, dont le lancement a eu lieu hier, s'élargira après Alger et Constantine comme première étape à Saïda et Biskra. La création de ces métiers est régie par des conventions et un partenariat avec la société civile, les directions de l'action sociale au niveau national. Enfin, Djamel Ould Abbas a révélé, sur un autre registre , que le ministère procédera à l'ouverture d'une enquête nationale sur les crèches.