Environnement n Plus de vingt espèces d'oiseaux ont été répertoriées au niveau de la zone humide de Beni Belaïd, dans la wilaya de Jijel. Ce dénombrement a permis de relever le riche patrimoine faunistique composé d'espèces diverses dont nombre d'entre elles provenaient des pays d'Europe pour y hiberner. Foulque macroule, grèbe huppé, râle aquatique, colvert, bécasseau, goéland brun, cormoran huppé, martin-pêcheur, mouette rieuse, sont recensés parmi les hôtes de cette réserve classée site Ramsar. La zone humide de Beni Belaïd est située dans sa totalité dans une Zone d'expansion touristique (ZET) portant le même nom. Selon des responsables de l'environnement, ceci ne peut constituer une contrainte, bien au contraire, cet espace naturel très riche en flore et en faune peut être un attrait pour une certaine catégorie de visiteurs, particulièrement les scientifiques et les ornithologues. C'est pour cela qu'il est nécessaire et indispensable de mettre en adéquation les différents aménagements à prévoir dans cette ZET avec l'écosystème de la réserve. Se présentant comme des milieux productifs, les zones humides peuvent produire huit fois plus de plantes qu'une exploitation agricole intensive, de l'avis des spécialistes de l'environnement qui soulignent que ces espaces assurent plusieurs avantages économiques à l'homme à travers la production halieutique, le maintien des aquifères pour l'agriculture, la stabilisation des côtes, la production de bois, sans oublier les loisirs ou «la précieuse bouffée d'oxygène» qui fait défaut dans certains grands espaces urbains. Recherche, éducation, loisirs, détente sont autant d'atouts et de facteurs plaidant pour la valorisation des ressources biologiques que renferment les 600 hectares de réserve naturelle de Beni Belaïd. L'Etat, soucieux de l'importance capitale de ces grands espaces, a promulgué, au cours de ces dernières années, une batterie de textes réglementaires (lois relatives à la chasse, protection de l'environnement, espèces animales non domestiques protégées, classement des parcs nationaux et des réserves naturelles) pour la protection et la sauvegarde de ces milieux ayant un impact sur la vie de l'homme. En outre, l'Algérie est membre actif de plusieurs organisations internationales s'intéressant à la protection et à la conservation de la nature (Pnue, Cipo, Unesco). Il demeure, bien entendu, que l'éducation et la sensibilisation à propos de l'environnement restent les meilleurs facteurs pour prémunir ces espaces des menaces et risques «découlant de l'incurie des hommes» et de la «civilisation» humaine.