Résumé de la 21e partie n Le jeune prince découvre ce qu'est un ogre et il est effrayé à l'idée de le retrouver. Mais il a promis d'aller au rendez-vous qu'il lui a fixé... Sept jours après le retour de son père, il se lève de bonne heure et alors que tout le monde dort au palais, il sort à pas de loup. Il aurait tant aimé revoir son père lui faire ses adieux, mais son père n'aurait pas manqué de lui poser des questions. Il aurait été contraint d'avouer et de révéler ainsi son secret, mais pire que cela son père l'aurait, peut-être, empêché de se rendre chez l'ogre et même de lui livrer la guerre. Il aurait été sauvé, mais il n'aurait pas tenu parole ! Or un futur roi appelé à gouverner son peuple, ne doit jamais se rétracter. Il marche longtemps et parvient à la forêt où il a rencontré l'ogre, la première fois, quand il errait, à la recherche de quelqu'un pour l'aider à récupérer les richesses de son père. Il le trouve en train de l'attendre. Dès qu'il vit le prince, il éclate de rire : — On peut dire que tu ne manques pas à ta parole, mon jeune ami ! J'ai dit sept jours et sept jours après, tu es là ! Il le saisit par la taille, le soulève et, par la voie des airs, l'emmène dans son château. Il atterrit dans la cour où Teryel, la femme de l'ogre, est en train de trier du grain pour faire le couscous du soir. Elle aperçoit le jeune homme et s'exclame : — Voilà que tu nous ramènes de la chair fraîche ! Mais l'ogre la prend à part et lui dit : — Ce garçon est un homme d'honneur, je croyais qu'il ne serait pas venu au rendez-vous, ce qui m'aurait obligé à aller le chercher chez lui, ...aussi, je ne peux pas le dévorer comme ça, je dois trouver un prétexte. Il retourne vers le prince et lui dit. — Je t'ai donné ce que tu m'avais demandé, je vais te demander en retour, un service. — Je n'oublie pas ce que tu as fais pour moi, dit le prince, exige de moi tout ce que tu voudras, je le ferai, dussé-je, pour cela, perdre la vie A la bonne heure, dit l'ogre, voilà des mots que j'aime bien entendre ! Il l'emmène dans une forêt si profonde qu'on a l'impression que les branches des arbres s'entrelacent. — Tu vois ce bois touffu ? lui dit-il, Je veux que tu coupes tous les arbres qui s'y trouvent et que tu les débites en branches, dans la journée même ! Si tu ne fais pas ce que je demande, je te dévorerai ! L'ogre s'en va, laissant au prince une cognée. Le jeune homme regarde autour de lui et fond en larmes. — Celui-là, il veut ma mort, pourquoi donc cherche-t-il des prétextes ? Qu'il me mange et qu'on n'en parle plus ! Aussitôt une jeune fille, merveilleusement belle, surgit. Elle lui dit, en souriant : — N'aie pas peur ! Il la regarda et demanda : — Qui es-tu ? Elle dit : — Je suis Loundja, la fille de l'ogre et de l'ogresse ! (à suivre...)