Résumé de la 7e partie n Les petites sœurs s'en sortent et ce, malgré de faits qui contredisent la vérité. Une «vérité» qui peut éclater à n'importe quel moment... Sous le fourneau, le chat se faisait tout petit. Le bruit avait cessé presque aussitôt, mais les parents n'avaient plus envie de dormir et, en attendant que leurs chaussons fussent tout à fait secs, ils commencèrent à raconter leur visite à l'oncle Alfred. — L'oncle nous attendait sur le pas de la porte. En voyant le mauvais temps, il avait bien pensé que vous ne viendriez pas. Ah ! il a regretté de ne pas vous avoir, et il nous a chargés... Allons, bon, voilà que ça recommence ! Ma parole, les murs en sont ébranlés ! — Alors, l'oncle Alfred vous a dit quelque chose pour nous ? — Oui, il nous a dit... Ah ! cette fois, vous ne me direz pas que c'est le chat. On croirait que la maison va s'écrouler ! Le chat se faisait de plus en plus petit sous le fourneau, mais il n'avait pas pensé que le bout de sa queue dépassait, il s'en avisa trop tard. Les parents l'aperçurent au moment précis où il cherchait à la ramener entre ses pattes. — Maintenant, dirent-ils, vous ne pouvez plus accuser le chat, puisque le voilà sous le fourneau ! Ils se disposaient à quitter leurs chaises pour aller voir d'où provenait le bruit de ces pas énormes qui faisaient danser le fourneau. Alors, le chat sortit de sa cachette, s'étira des quatre pattes, comme s'il venait de s'éveiller, et déclara d'une voix furieuse : — C'est tout de même malheureux qu'on ne puisse même plus dormir tranquillement ! Je ne sais pas ce qu'a le cheval depuis ce matin, mais à chaque instant, il donne des coups de pied dans le mur et dans les bat-flanc. J'avais cru qu'à la cuisine je n'entendrais plus tout ce vacarme, mais c'est encore pire qu'au grenier. Je me demande ce que peut bien avoir le cheval à s'agiter si fort. — En effet, dirent les parents, il faut que cette bête soit malade ou qu'elle ait une contrariété. Nous irons voir tout à l'heure. Pendant qu'ils parlaient du cheval, le chat regardait les petites en hochant la tête, comme pour leur dire que toutes ses paroles ne servaient à rien et qu'il valait mieux ne pas s'entêter. A quoi bon, en effet ? Elles n'empêcheraient pas les parents d'entrer dans la chambre. Cinq minutes plus tôt ou plus tard, cela ne faisait rien à l'affaire. Les petites étaient à peu près de l'avis du chat, mais elles pensaient que cinq minutes plus tard valaient mieux que cinq minutes plus tôt. Delphine toussa pour affermir sa voix et demanda encore : — Vous étiez en train de nous dire que l'oncle Alfred vous avait chargés pour nous... — Ah ! oui, l'oncle Alfred... Il a très bien compris qu'il ne faisait pas un temps à sortir des enfants. C'est qu'il pleuvait fort, vous savez, surtout quand nous sommes arrivés. C'était un vrai déluge... Heureusement, ça ne durera pas, on dirait déjà qu'il pleut moins, n'est-ce pas ? Les parents jetèrent un coup d'œil par la fenêtre et poussèrent un cri d'étonnement à la vue du cheval qui se promenait dans la cour. (à suivre...)