Résumé de la 6e partie n Tous les subterfuges ont été utilisés par les fillettes pour retarder l'entrée des parents dans leur chambre, mais jusqu'à quand ? C'est à cause de l'élé... A cause de l'élé.... bégaya Marinette, mais les sanglots l'empêchaient d'aller plus loin. — C'est parce qu'elle voit que vous avez les pieds mouillés, se hâta de dire Delphine. Elle a sûrement peur que vous n'attrapiez un rhume. Elle pensait que vous alliez vous asseoir devant le fourneau pour sécher vos chaussons. Justement, elle avait préparé les chaises. Les parents caressèrent les cheveux blonds de Marinette et lui dirent qu'ils étaient très contents d'avoir une si bonne petite fille, mais qu'elle n'avait pas à craindre de les voir s'enrhumer. Et ils promirent de venir se chauffer les pieds aussitôt qu'ils auraient changé d'habits. — Il vaudrait peut-être mieux vous chauffer d'abord, insista Delphine. Un mauvais rhume est si vite attrapé... — Peuh ! nous en avons vu bien d'autres... Ce n'est pas la première fois que l'eau entre dans nos sabots et nous n'avons jamais eu un rhume. — Ce que j'en dis est pour tranquilliser Marinette. Surtout qu'elle est un peu inquiète de la santé de l'oncle Alfred. — Mais l'oncle Alfred va très bien !... Il ne s'est jamais aussi bien porté, rassurez-vous. Dans cinq minutes, vous aurez des détails. On vous racontera. Delphine ne trouva plus rien à dire. En souriant à Marinette, les parents firent un pas vers la chambre, mais le chat, qui se trouvait caché sous le fourneau, mit sa queue dans le cendrier et l'agita si furieusement qu'en passant auprès de lui, un nuage de fine cendre leur monta au nez et les fit éternuer à plusieurs reprises. — Vous voyez bien, s'écrièrent les petites. Il n'y a pas une minute à perdre, il faut vous chauffer les pieds. Venez vite vous asseoir. Un peu confus, ils durent avouer que Marinette avait eu raison et allèrent s'asseoir sur les chaises. Les pieds sur la plaque du fourneau, ils regardaient fumer leurs chaussons et bâillèrent presque sans arrêt. Fatigués par la longue marche qu'ils venaient de faire sous la pluie dans les chemins défoncés, ils semblaient prêts à s'endormir, et les petites n'osaient plus respirer. Tout à coup, ils sursautèrent. On entendait comme le bruit d'un pas lourd ; la vaisselle en tremblait dans le buffet. — Ah ! ça... mais on marche dans la maison... On dirait même... — Ce n'est rien, dit Delphine. C'est le chat qui court après les souris au grenier. Déjà, cet après-midi, il a fait le même bruit. — Ce n'est pas possible ! Tu t'es sûrement trompée. Comment veux-tu que le chat fasse trembler le buffet ? Tu t'es sûrement trompée. — Mais non, c'est lui-même qui me l'a dit tout à l'heure. — Ah ? Eh bien ! je n'aurais jamais cru qu'un chat pouvait faire autant de bruit. Mais puisqu'il te l'a dit, c'est bon. (à suivre...)