Résumé de la 8e partie n Les parents découvriront-ils enfin la vérité en entrant dans leur chambre ? Par exemple ! Voilà le cheval qui se promène ! Il a si bien fait qu'il a réussi à se détacher et qu'il est venu prendre l'air dans la cour. Ma foi, c'est tant mieux pour lui. Il sera plus calme tout à l'heure, et au moins nous ne l'entendrons plus ruer dans l'écurie. Au même instant, les pas se firent entendre de nouveau, mais encore plus lourds que les précédents. Les planchers craquaient, la maison gémissait du haut en bas. La table se dressa sur deux pieds et les parents se sentirent vaciller sur leurs chaises. — Pour le coup, s'écrièrent-ils, ce ne peut être le cheval, puisqu'il est encore dans la cour ! N'est-ce pas, chat, ce ne peut être le cheval ? — Bien sûr, répondit le chat, bien sûr... Il faut que ce soient les bœufs qui s'impatientent dans l'étable... — Qu'est-ce que tu racontes, chat ? On n'a jamais vu des bœufs s'impatienter d'être au repos. — Alors, c'est le mouton qui aura cherché querelle à la vache. — Le mouton chercher une querelle ? Hum !... Nous sentons là-dessous... Hum ! Quelque chose qui n'est pas clair... Les petites se mirent à trembler si fort que les deux têtes blondes en étaient toutes secouées, ce qui fit croire aux parents qu'elles se défendaient de leur avoir désobéi. Ils se mirent à grommeler avec, peut-être, un reste de soupçon : — Ah ! bon... Parce que si vous avez laissé entrer quelqu'un dans la maison... Ah ! si vous aviez laissé entrer quelqu'un... Petites malheureuses ! Il vaudrait mieux pour vous... Il vaudrait mieux je ne sais pas quoi. Delphine et Marinette n'osaient même pas regarder les parents qui fronçaient les sourcils avec un air terrible. Le chat lui-même était effrayé et ne savait plus quelle contenance prendre. — Ce qui est certain, murmuraient les parents, c'est que ce bruit de pas semblait tout proche. Il ne venait sûrement pas de l'écurie... On aurait plutôt dit qu'on marchait dans la chambre à côté... oui, dans la chambre... D'ailleurs, nous allons bien voir. Leurs chaussons étaient tout à fait secs. Sans quitter du regard la porte de la chambre, ils se levèrent de leurs chaises. Derrière eux, Delphine et Marinette s'étaient donné la main, et à mesure qu'ils avançaient, elles se serraient l'une contre l'autre. Le chat frottait son poil sur leurs mollets pour montrer qu'il restait un ami et les encourager un peu, mais c'était affreux quand même. Elles croyaient que leur cœur allait éclater. Les parents, l'oreille collée contre la porte, écoutaient d'un air méfiant. Enfin, la poignée tourna, la porte s'ouvrit en grinçant, et il y eut un instant de silence. Delphine et Marinette, qui tremblaient de tous leurs membres, jetèrent un coup d'œil vers la chambre. Alors, elles virent une petite poule blanche se glisser furtivement entre les jambes des parents et traverser sans bruit la cuisine pour aller se blottir sous l'horloge.