Explication n Les villes sélectionnées pour abriter les premiers clusters ne l'ont pas été «pour désavantager les Hauts-Plateaux et le Sud, mais parce qu'elles remplissent un certain nombre de critères». Les Zones d'activité industrielle intégrées (Zaii), ou clusters, créées par le ministère des Participations et de la Promotion des investissements dans le cadre du redéploiement industriel seront appelées à se multiplier à l'avenir. «A chaque fois qu'une zone pense remplir un certain nombre de conditions, ses élus locaux et ses opérateurs économiques peuvent demander à ce qu'elle soit érigée en cluster», a indiqué, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Slimane Bedrani, chercheur au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) et président de la commission «Déploiement» sur la stratégie industrielle. Interrogé sur le choix porté par les pouvoirs publics sur Alger, Oran, Mostaganem, Sétif, Blida, Annaba, Boumerdès, Tizi Ouzou, Ghardaïa et Hassi R'mel pour abriter les premières zones d'activité de ce genre, l'invité de la Chaîne III répondra en affirmant que ces villes «remplissent un certain nombre de critères» : elles sont situées à proximité d'universités et de centres de recherches, ont une concentration d'entreprises industrielles et disposent d'infrastructures suffisantes. De l'avis de M. Bedrani, ce choix ne remet nullement en cause le développement des activités industrielles dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Les villes sélectionnées pour abriter les premiers clusters ne l'ont pas été «pour désavantager les Hauts-Plateaux et le Sud, mais parce qu'elles remplissent un certain nombre de critères», dira-t-il à ce propos. Ceci même si elles connaissent une «saturation relative», reconnaîtra-t-il. Mais à son avis, «il ne sert à rien d'interdire à tel ou tel industriel de s'installer dans telle ou telle zone du Nord si ses activités sont utiles au développement économique du pays et à la création de richesses». Faisant la comparaison entre les Zaii et les zones d'activité classiques, le président de la commission «Déploiement» sur la stratégie industrielle notera que les premières, «qui peuvent accueillir tous types d'activité industrielle», sont beaucoup plus grandes que les secondes en ce sens qu'elles couvrent des régions entières. S'agissant de la gestion de ces clusters, elle échoira aux « différentes parties prenantes de la zone d'activité », selon M. Bedrani.