La compétitivité s'organise autour de l'innovation, de l'information et des économies de réseaux ancrées dans des territoires dotés d'infrastructures, de ressources et d'institutions de facilitation des synergies entre trois acteurs : les entrepreneurs, les experts et les régulateurs. En effet, les clusters (pôles de compétitivité, SPL ou zones spéciales) traduisent cette tendance et lui donnent le cadre conceptuel et opérationnel de sa mise en œuvre. Management des territoires et aménagement du territoire se conjuguent pour développer, dans une dynamique concurrentielle nationale voire internationale, un puissant mouvement d'attractivité des capitaux, des technologies, des compétences et des connaissances. De ce fait, le projet de stratégie industrielle identifie 4 types de ZAII ; citons en premier lieu, des zones dédiées au développement de micro-climats d'affaires pour encourager les investissements et le regroupement des entreprises souhaitant bénéficier des effets d'agglomération et des effets d'apprentissage par contagion de firmes leaders et les plus efficientes ; les zones d'activités actuelles, après leur réhabilitation et leur mise à niveau, peuvent se développer dans cette perspective. En second lieu, des zones spécialisées où se concentrent les entreprises dont l'activité est suffisamment homogène et se réalise dans des domaines de transformation de matière première commune ou d'exportation ; dans ce cas, les économies externes sont très fortes. Cela peut être des zones répondant à des besoins spécifiques au territoire, des technopôles soit regroupant des activités de conception, d'amélioration et de transformation des produits par la recherche et l'innovation. Ce sont des zones qui peuvent être spécialisées ou qui sont aménagées à proximité de villes à concentration industrielle polyvalente mais où existe une haute densité de centres de formation et de recherche. Et aussi des parcs spécialisés dans les services. A noter par ailleurs, les différents critères de localisation, comme l'importance de la superficie, de son positionnement et du coût du foncier, ainsi que la disponibilité, qualité et coût du capital humain (compétence, qualification et disciplines industrielles dans la région), proximité des marchés et des approvisionnements, disponibilité et qualité du réseau d'infrastructures : transport, eau, télécommunication, formation, recherche, conseil, services d'appui aux entreprises, image et qualité de vie en particulier pour les cadres expatriés, dynamisme des pouvoirs publics locaux et qualité de l'animation économique du territoire. Par ailleurs, les effets structurants des zones sont la mutualisation des ressources, des moyens et des connaissances, effets de contagion et diffusion des meilleures pratiques, développement de l'intelligence économique, innovation et positionnement d'excellence des firmes. En effet, il existe trois critères pour le succès d'une zone, un modèle institutionnel adapté et une bonne gouvernance locale avec des élus formés et motivés, une participation importante des universités et des centres de ressources techniques de la région, ainsi qu'une concertation permanente des gestionnaires de zones managers et non fonctionnaires. En fait, sur ces bases, les zones suivantes ont été retenues à titre prioritaire, comme en premier abord, les zones d'activités polyvalentes : Alger, Blida, Oran, Mostaganem, Annaba, Sétif-BBA, Boumerdès, Tizi Ouzou, Ghardaïa, Hassi R'mel). Concernant les technopôles : Alger (Sidi Abdellah), Béjaïa, Sidi Bel Abbès, ainsi que les zones spécialisées telle qu'Arzew, Hassi Messaoud, Skikda et Oran. Il faut dire que le développement industriel ne sera pas concentré sur ces seuls pôles. II se réalisera sur toutes les régions du pays. Cependant l'idée demeure de créer une émulation entre les régions du pays pour le développement de toutes les ressources disponibles en sollicitant l'appui de l'Etat et le dynamisme des collectivités locales. En effet, c'est dans cette perspective que peuvent être considérées des zones qui doivent entrer en compétition pour devenir plus tard des zones d'activités intégrées au titre de zones Polyvalentes comme Constantine, Skikda, Tlemcen et Aïn Témouchent ; Technopôles : Batna, Chlef, Constantine, et Tlemcen.