Contrariété n Les travaux entamés à l'intérieur des cités universitaires suscitent le mécontentement des résidents. Ces travaux qui devaient être engagés durant la période des vacances ont été retardés de plusieurs mois. En perspective du rendez-vous africain, des travaux de ravalement des pavillons ont été entamés depuis près de deux mois dans les résidences concernées (Ben-Aknoun, Hydra et Beni-Messous). Des employés ont déjà commencé à peindre les façades des pavillons et les chambres, ce qui suscite la colère des résidents perturbés par cette situation. Certains ont été même sommés de quitter leurs chambres en pleine période d'examens, ce qui les pénalise et perturbe leur préparation. «Ces gens ne pensent jamais à notre avenir. Des manœuvres et des peintres viennent nous perturber en période d'examens en nous disant que ces travaux sont engagés pour améliorer nos conditions d'hébergement. Pourquoi n'ont-ils pas fait ça durant l'été passé ? Pourquoi nous sommes sacrifiés à chaque fois que des événements sportifs ou culturels sont organisés en Algérie ?…», lance, en colère, une étudiante résidant à la cité des jeunes filles de Ben Aknoun. Son amie ajoute qu'elles avaient été obligées de déménager vers un autre pavillon dépourvu d'électricité et d'eau. «Nous avons préparé nos examens à la lumière des bougies… C'est grave ce que font ces responsables dont les enfants sont envoyés étudier dans des universités européennes. Ce sont les pauvres qui payent toujours…», déplore-t-elle. Dans les autres cités, la situation est la même et les résidents ne cessent d'exprimer leur mécontentement en organisant des manifestations, appelant les responsables du secteur à remédier le plus tôt possible à cette situation des plus fâcheuses. Pour rappel, les travaux de réaménagement des résidences universitaires en prévision des Jeux africains étaient prévus durant l'été dernier et les étudiants ont été privés de chambres d'été. Les étudiants de post-graduation ont été pénalisés. Ils ont été obligés d'interrompre la préparation de leurs thèses, vu que la grande partie d'entre eux habitent loin d'Alger, loin de la bibliothèque nationale. «Je ne pouvais pas me déplacer deux fois par semaine à Alger pour chercher des ouvrages et les rendre deux jours plus tard à la bibliothèque. J'étais contraint de suspendre la recherche. Croyez-moi, ma déception était indescriptible lorsque j'ai constaté, en septembre dernier, qu'en fait de travaux rien n'a été fait. C'est du bricolage et personne ne semble se soucier de notre situation…», regrette Tahar qui prépare sa thèse de post-graduation en psychologie. Le déménagement des étudiants vers d'autres blocs est, parfois, accompagné de graves incidents. Récemment, la cité des jeunes filles de Ben Aknoun a vécu une soirée particulièrement agitée. Et pour cause, une tentative de réparer l'installation électrique a failli coûter la vie aux étudiantes. Des disjoncteurs ont sauté et il y avait même eu un début d'incendie, selon les résidentes. Les travaux pour remédier à ce gros problème ont obligé les étudiantes à passer une grande partie de la nuit dehors dans le froid.