Résumé de la 3e partie Clara est morte. Tom l?a-t-il tuée ? Ce fut un accident stupide. Tom est riche à présent. L?assurance lui a versé 2 000 livres. Son travail commence à rapporter, les voitures se vendent mieux. Le voilà qui fait la fête en compagnie de jeunes actrices, fréquente les boîtes à la mode, et se retrouve sur la paille, en 1905. Les 2 000 livres ont fondu. En septembre, il rencontre Margareth Teller, vendeuse dans un grand magasin de Londres. Margareth n?est pas plus belle que Mary, sa première femme. Mais c?est une fille intelligente, rusée et soupçonneuse. Elle ne se fiance pas tout de suite. Elle veut d?abord être sûre que la situation de Tom est aussi confortable qu?il le dit. Tom se contente de lui offrir le bracelet rouge de Clara. Magareth remercie d?abord et se précipite chez un bijoutier pour le faire évaluer : «Belle pièce, mademoiselle. Si vous voulez vous en défaire un jour, je suis preneur.» Alors Margareth l?épouse. Et alors Tom l?assure pour une somme de 1 000 livres sterling. C?est moins que la première fois, mais plus prudent. Il vaut mieux doubler cette assurance d?une autre sur les deux têtes à 1000 livres l?une... (ce qui en cas de mort de Margareth, lui rapportera toujours 2000 livres). Ensuite... Pas de promenade en barque. Margareth a mauvais caractère elle est fainéante, malpropre et les disputes qu?elle provoque intéressent trop les voisins. Il faut attendre cette fois, prendre patience pendant un an. D?autant plus que Margareth n?aime pas la mer. «ça m?ennuie la mer c?est toujours pareil, dit-elle. Et puis, j?ai le mal de mer». Tom se fait serpent : «Si tu arrives à passer une heure en mer avec moi, sans être malade je te donne dix livres !». Pour dix livres, Margareth se ferait noyer. Le 15 juin 1906, on la ramène sur la plage, inerte, ainsi que Tom, à bout de forces mais vivant. La barque s?est renversée, bien entendu, et Tom joue les maris désespérés tandis qu?un sauveteur pratique sur sa femme la respiration artificielle. Et soudain, horreur ! Margareth ouvre les yeux, quelques secondes une minute, deux minutes elle a repris conscience et Tom grelotte d?anxiété. Mais non, Margareth expire, sans prononcer un seul mot. Enquête, remontrances du juge, remise du bracelet, paiement de l?assurance, et fin du troisième épisode. Mais il ne faut pas prendre les fonctionnaires de Scotland Yard pour armée de canards boiteux. À Scotland Yard, il existe un fonctionnaire chargé des statistiques sur les morts violentes par accident, et qui, un jour, se met à monologuer : «Tiens, tiens, ce Tom Crullin s?appelait Collins en 1903, c?est donc le même homme qui, par trois fois, s?est trouvé sur une barque avec des femmes qui se sont noyées accidentellement...». L?inspecteur Morrison, ayant découvert que dans deux cas sur trois les femmes étaient assurées s?en va donc d?un pas tranquille demander des comptes à ce veuf maudit. Et persuadé d?avoir affaire à un assassin, il attaque de front : «Je sais tout ! Je veux bien que pour la première fois il s?agisse d?un accident. Mais vos deux femmes, Mary et Margareth vous les avez assurées ? Et vous trouvez logiques qu?elles meurent de la même manière et aussi vite ? Allez, avouez ce sera plus simple !» Tom a l?air las «Inspecteur je suis fatigué moi aussi de cette fatalité. Oh, je sais, on pourrait croire que lorsqu?une semblable tragédie vous arrive une fois, elle ne peut pas se répéter. Mais voyez-vous, j?étais si traumatisé par les deux premiers accidents que je ne voulais plus voir la mer. J?en dormais plus. C?est Margareth ma femme qui pour me libérer de cette obsession, a insisté. Ne m?en parlez plus, je suis maudit, c?est trop affreux.» ?Dites ... vous me prenez pour un naïf ? ?Inspecteur, ce sujet est bien trop douloureux pour moi. Je tiens pas à en parler. Cela dit, si vous avez le moindre doute arrêtez-moi pour homicide ! L?inspecteur Morrison a plus que des doutes, mais il lui faudrait des preuves, et il a beau faire, il n?en trouve pas d?autres que cette extraordinaire coïncidence. Or le procureur ne juge pas cela suffisant, et réclame des preuves concrètes. Prouver la préméditation par exemple, mais c?est impossible. L?inspecteur Morrison est obligé d?abandonner, la rage au c?ur. Tandis que Tom, lui, roule en automobile et fait des folies. Le voilà qu?il investit son capital dans une production théâtrale hasardeuse. 1907 est une mauvaise année pour le théâtre, et pour Tom qui a perdu ses milliers de livres si durement gagnées. Il songe à se reposer. (à suivre...)