Résumé de la 95e partie n Sepetti n'avait pas lancé un tueur à gage contre Neeve. Myles déduit que la vie de sa fille est menacée par quelqu'un d'autre. Mais qui... «Monsieur le Préfet, je suis restée au chevet de Tony pendant ces deux derniers jours. Ce n'est pas tout. Il veut nous faire savoir autre chose.» Tony était gardé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Herb Schwartz fit signe au jeune policier qui se tenait dans le bureau des infirmières du service de réanimation. «Fais attention», lui dit-il. Myles et Herb prirent l'ascenseur ensemble. «Qu'en penses-tu ?» demanda Herb. Myles haussa les épaules. «S'il est une chose que j'ai appris à respecter, c'est l'instinct d'une mère.» Il se souvint de ce jour lointain où sa mère lui avait dit de chercher cette gentille famille qui l'avait abrité durant la guerre. «Tony a pu apprendre beaucoup de choses cette nuit-là. Ils ont dû tout passer en revue pour donner à Nicky l'impression d'être au courant.» Une pensée le frappa «Oh, Herb, j'y pense, Neeve me harcèle parce qu'une femme écrivain de sa connaissance s'est évanouie dans la nature. Peux-tu demander à tes hommes de se renseigner ? La soixantaine. Un mètre soixante-quinze à un mètre quatre-vingts. Bien habillée. Cheveux teints en blond platine. Elle est sans doute en train d'empoisonner l'existence d'un pauvre type avec ses interviews pour son article, mais...» L'ascenseur s'arrêta. Ils s'avancèrent dans le hall, et Schwartz sortit un calepin. «J'ai rencontré Lambston à Gracie Mansion. Elle s'est occupée de la campagne du maire et il ne peut plus s'en débarrasser, à présent. Une sorte d'excitée, non ? — Exactement.» Ils éclatèrent de rire. «Pourquoi Neeve s'inquiète-t-elle à son sujet ? — Parce qu'elle jure que Lambston a quitté son domicile jeudi ou vendredi dernier sans manteau. Elle achète tous ses vêtements chez Neeve. — Peut-être est-elle partie en Floride ou aux Caraïbes sans vouloir s'encombrer, suggéra Herb. — C'est une des nombreuses hypothèses que j'ai soulevées, mais Neeve affirme que tous les vêtements manquant dans la penderie d'Ethel sont des affaires d'hiver, et elle est bien placée pour le savoir.» Herb fronça les sourcils. «Peut-être Neeve flaire-t-elle quelque chose. Recommence la description.» Myles rentra chez lui pour retrouver la paix et la tranquillité d'un appartement rutilant. Le coup de téléphone de Neeve à dix-nuit heures le réjouit et le troubla tout à la fois. — «Tu dînes dehors. Parfait. J'espère qu'il est intéressant.» Puis elle lui parla de l'appel téléphonique du neveu d'Ethel. — «Tu lui as dit de mettre la police au courant ? C'était la meilleure chose à faire. J'ai parlé d'Ethel à Herb, aujourd'hui. Je vais le tenir informé.» Myles prit un fruit, des crackers et un verre de Perrier pour son dîner. Tandis qu'il essayait de se concentrer sur le Times, il sentit monter en lui le regret d'avoir si légèrement refusé d'écouter Neeve lorsqu'elle lui disait qu'il était arrivé quelque chose à Ethel. (à suivre...)