Résumé de la 43e partie n Le récit que nous avons commencé est donné comme authentique par ses narrateurs. A la fin du XIXe siècle, dans les Aurès, des jeunes hommes apprennent qu'une jeune femme a été enlevée par un ogre. Plus ils grimpent dans la montagne, plus la fraîcheur se fait sentir. Les jeunes hommes, vêtus légèrement, tremblent de froid. — Quand est-ce que nous allons nous arrêter ? demandent-ils à leur compagnon. — Les ogres habitent au plus haut de la montagne ! — Nous allons bientôt en atteindre le sommet ! — Ce sera là, que nous trouverons l'ogre ! — Et si, au lieu d'un ogre, nous en trouvions plusieurs ? Nous ne pourrons pas nous défendre contre eux ! — Ne vous inquiétez pas, nous avons nos fusils ! En fait, les jeunes hommes sont inquiets, et ils regrettent déjà d'être partis à l'aventure. — De la neige ! Les flancs de la montagne sont, en effet, tapissés de neige. Pour trouver de la neige, en période estivale, c'est qu'ils ont vraiment grimpé haut ! Le compagnon, lui, est satisfait, car la neige va les aider à retrouver les traces de l'ogre. D'ailleurs, il ne tarde pas à s'écrier. — Voilà les empreintes de ses pas ! Des traces de pas gigantesques se dessinent, en effet, sur le sol. — Il n'y a qu'à les suivre et nous tomberons sur lui, dit le jeune homme. Mais ses compagnons regardent les empreintes de pas, effrayés. A quel être peuvent-elles vraiment appartenir ? elles mesurent au moins un mètre ! — Allez, venez, dit le jeune homme, suivons les traces ! Mais les autres restent figés, comme pétrifiés. — Pourquoi refusez-vous d'avancer ? — Tu n'as pas vu les empreintes ? finit par dire l'un des garçons — Oui, ce sont les empreintes de l'ogre ! — C'est un géant ! Il doit être d'une force gigantesque ! Le compagnon comprend. — Vous avez peur ? — Oui, avouent ses camarades, nous avons peur ! Nous ne voulons pas risquer notre vie... après tout, cette fille n'est pas de notre tribu ! Le jeune homme leur jette un regard de mépris. — Eh bien, attendez-moi ici. Je libère la jeune femme et je vous rejoins ! Il éperonne son cheval, le poussant dans la direction des empreintes. Avant de disparaître au détour d'un rocher, il entend ses compagnons dire : — Il est fou ! il se fera dévorer. Le jeune homme, lui, ne pense qu'à la jeune fille qui a été enlevée par l'ogre. Il ne reviendra sur ses pas que s'il la délivre ! (à suivre...)