Relation n Après l'investiture du nouveau gouvernement, plusieurs pays appellent à la levée de l'embargo imposé aux Palestiniens. Le gouvernement palestinien d'union nationale, le premier depuis les accords d'Oslo a reçu, hier samedi, la caution du Parlement ouvrant la voie à une éventuelle levée du blocus imposé, depuis un an, au peuple palestinien. Campant sur ses positions, Israël a fait savoir qu'il boycotterait le nouveau gouvernement comme il l'avait fait avec le précédent cabinet. Pour sa part, l'Union européenne s'est déclarée «prête à coopérer» sous condition avec un gouvernement palestinien légitime qui adopterait une plate-forme reflétant les principes du Quartette et lui apporter de nouveau son soutien. Ces principes adoptés par l'UE ainsi que les autres membres du quartet (ONU, USA, Russie) exigent du mouvement Hamas ou du gouvernement qu'il dirige de reconnaître Israël, renoncer aux actions violentes, et reconnaître les accords israélo-palestiniens conclus par l'OLP. Dans une déclaration publiée, hier samedi, la présidence allemande affirme que l'Union européenne est prête à apporter de nouveau son soutien, mais ne prendra pas de décision avant d'avoir examiner les actions du nouveau gouvernement et de ses ministres. Elle demande, néanmoins, à Israël de restituer à l'Autorité palestinienne les recettes des impôts et des douanes palestiniens qu'il retient. La Norvège, qui ne fait pas partie de l'UE, a déjà fait savoir qu'elle normaliserait ses relations politiques et économiques avec le gouvernement palestinien. «Le programme du gouvernement d'union fait des pas importants pour répondre aux exigences imposées par la communauté internationale. Pour cette raison, la Norvège veut reprendre les relations politiques et économiques avec le gouvernement», a affirmé le ministre norvégien des Affaires étrangères. Le gouvernement brésilien a salué, lui aussi, la formation du gouvernement palestinien et se dit «confiant de ce que l'initiative, fruit d'un intense dialogue entre les principales forces politiques, contribuera au refroidissement des tensions et des disputes internes. Et facilitera la normalisation souhaitée des relations avec la communauté internationale», a déclaré le ministère des Affaires étrangères brésilien. Le gouvernement brésilien se dit également «disposé à soutenir des initiatives de coopération destinées à améliorer les conditions de vie dans les territoires palestiniens et à renforcer et consolider les institutions locales». De son côté, le Premier ministre français Dominique de Villepin s'est prononcé en faveur de la reprise de l'assistance directe au gouvernement palestinien d'union nationale. «Ce que l'Europe fait actuellement avec le mécanisme international temporaire ne peut être une solution durable. Nous devons reprendre l'assistance directe au gouvernement palestinien d'union nationale dès que celui-ci sera investi», a-t-il dit lors d'une conférence-débat aux Etats-Unis.