Action n La création de ces infrastructures a pour objectif de lutter contre les pratiques parallèles à l'origine de la hausse des prix des fruits et légumes. Il ressort d'une étude menée par les services du ministère du Commerce, il y a deux ans, que 60 % des quantités de fruits et légumes disponibles sur le marché national ne transitent pas par les marchés de gros. «Ils sont écoulés sur le marché parallèle, directement aux collectivités, ou dans l'industrie de transformation, alors que les marchés de gros constituent, par excellence, des points privilégiés pour organiser les flux physiques et la régulation des prix sur le marché national», explique Ouali Yahiaoui directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. D'où la décision de créer 50 marchés de gros et 850 de détail, prise à la suite d'un diagnostic qui a révélé «des insuffisances considérables, en termes d'infrastructures, tant en marchés de gros qu'en marchés de détail qui ne répondent plus à la production nationale qui a connu une évolution constante au cours de ces dernières années. Mais, aussi, à la prise en charge des besoins des consommateurs, ce qui est préjudiciable à la fois sur le plan économique et social», a-t-il indiqué. Ce programme, dont l'enveloppe financière est estimée à 40 milliards de dinars, s'achèvera dans cinq ans. Et pour éviter tout obstacle pouvant retarder la réalisation de ce projet, celui-ci a été lié aux décisions arrêtées dans le cadre d'affectation d'assiettes foncières. La réalisation de ces infrastructures «sera à la charge des wilayas et des communes disposa nt de moyens financiers, du budget de l'Etat, des associations de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugca) ou des investisseurs privés ou étrangers», précise M. Ouali. L'Algérie ne dispose à l'heure actuelle, au niveau de tout le territoire national, que de 42 marchés de gros opérationnels et 9 en projets, ce qui demeure insuffisant pour couvrir et organiser le maillage de tout le territoire national. Parmi les infrastructures prévues, quatre sont des marchés de gros d'intérêt national répartis entre plusieurs régions du pays, à savoir l'Est, l'Ouest, les Hauts-Plateaux, et la Mitidja, outre 21 marchés à vocation régionale, qui couvriront près de quatre autres wilayas, et les 25 restants sont des marchés de gros à vocation locale pour répondre aux besoins des petits détaillants. Ainsi, pour résorber toutes les activités exercées dans le cadre informel, les communes seront, prochainement, dotées de deux types de marchés de détail, à savoir, des marchés couverts et des marchés de proximité. L'autre élément évoqué par le représentant du département de Hachemi Djaâboub est lié à la rénovation des infrastructures déjà existantes se trouvant, dans leur grandemajorité, dans une situation de délabrement avancé.