Archéologie n Des outils divers, enfouis dans un Dolium (grande jarre), ainsi que d'autres vestiges gravés en langue arabe et une lampe à huile, datant de la période islamique font partie des objets découverts. Des experts en archéologie ont mis à jour récemment, des éléments au niveau de la région ouest de Zemmouri El-Bahri, à Boumerdès, témoignant de l'existence d'un important site archéologique, «dont les premières fouilles de sauvetage entreprises, ont confirmé la succession de plusieurs civilisations dans cette région», a-t-on appris de la direction de la culture. Aussi, le ministère de tutelle avait envoyé, il y a une dizaine de jours, un groupe d'experts en la matière, en vue d'entreprendre les premières fouilles de sauvetage afin de déterminer la nature de ce site et d'interpréter les premiers éléments ainsi découverts, a indiqué Mme Sabrina Bandou, responsable du service d'archéologie à la direction de la culture de la wilaya. Les éléments importants découverts ainsi sur le site «ont renforcé nos pronostics», assure cette responsable qui cite, entre autres, la découverte d'outils divers enfouis dans un Dolium (grande jarre), datant de l'antiquité, dont des vestiges et une assiette en poterie encore en bon état, en plus d'autres vestiges gravés en langue arabe, ainsi qu'une lampe à huile datant de la période islamique, soit autant de preuves «fortes», selon Mme Bandou, sur la succession des civilisations au niveau de cette région. Ainsi, des restes d'un important édifice islamique ont été également mis à jour. Cet édifice a été bâti sur l'antique cité «Rose Piccali», connue pour être le nom donné à cette région durant l'époque romaine et dont des vestiges sont encore visibles, selon la même source. Dans ce contexte, cette responsable a mis en exergue le «rôle important» joué par l'association culturelle «Essawaqi» de Zemmouri, qui a fait état» depuis un certain temps, de cette découverte et ce, suite à des travaux de terrassement menés par une entreprise privée dans cette région, causant «la détérioration d'un certain nombre de vestiges». La direction du tourisme avait intégré, auparavant, ce site au titre des Zones d'expansion touristique (ZET) sans toutefois «informer» la direction de la culture, indique Mme Bandou. Aussi, un arrêt des travaux a été signifié par le wali, immédiatement après avoir été informé par la direction de la culture de la «possibilité de l'existence d'un site archéologique», a assuré la même source qui relève dans ce sens que «c'est la première fois que des fouilles archéologiques sont entreprises au niveau de la wilaya». Cependant, elle a signalé le manque de soutien et de moyens, et l'absence d'un musée de wilaya pour la conservation des nombreux vestiges en possession de la direction, provenant de diverses régions de la wilaya, et dont l'importance archéologique est avérée, à l'instar de la localité de Legata, a-t-elle assuré.