Peintures n La femme apparaît chez l'artiste discrètement, telle une ombre évanescente et fuyante. Mohamed Oulhaci, qui expose à la galerie Isma (Riad-el-feth), imagine sa peinture comme un hymne à la femme. Une symphonie en couleurs. Cela commence par une apparition lente, bien tranquille et timide de la femme dans l'espace peint avec des couleurs discrètes et mesurées, des couleurs sombres et taciturnes. La femme apparaît discrètement, dans des couleurs tendres et veloutés, telle une ombre évanescente et fuyante. Une apparition semblable à une parole feutrée, à un délicieux susurrement, à une mélodie sirupeuse. Une empreinte sensorielle, tamisée et amène, s'imprime dans cet univers fait de sensations probes et éthérées, où le personnage de la femme, effacé et à peine manifeste, apparaît dans des lignes onduleuses, dans des effets dépouillés de traits saillants et d'aspects luxuriants. Il naît dans des apparences abstraites, influencé par ses contours graciles, par son allure déliée, et capturé par son appas enchanteur. Mohamed Oulhaci place l'être de la femme au centre de son inspiration qui est le principe même de sa création, le combustible de son imagination, la flamme de sa passion. Cet artiste qui évoque la femme dans des scènes oniriques, traduit ainsi dans ses peintures aux couleurs pastelles son goût peu prononcé pour l'exotisme et son engouement moins formulé pour les saveurs corsées. Ses peintures tendres discrètes et sensuelles, constituent ainsi une symphonie à la femme, un hymne à un corps murmuré, dit dans une étonnante intimité picturale. Une intimité d'une sensibilité certaine, vraie et esthétique. Une intimité poétique. Ainsi, de tout temps, la femme a occupé et occupe une place essentielle dans la production picturale où elle offre à l'artiste un riche choix thématique. Elle est et reste source d'inspiration, modèle, moteur de création. Elle suggère à l'artiste moult impressions et l'invite à réfléchir sur son personnage. Elle alimente son imaginaire, guide son geste en fixant la conduite à tenir, la trajectoire à accomplir, la voie à prendre. Le geste ponctue, exécute et trace l'espace. Enfin, l'approche du personnage de la femme diffère cependant d'un artiste à l'autre, d'une aire culturelle à l'autre ; chacun perçoit la femme selon son inspiration et sa sensibilité, voire l'expérience qu'il entretient avec elle.