Interrogé sur une éventuelle complicité des agents d'Algérie Poste dans l'approvisionnement des revendeurs illégaux en timbres fiscaux, un responsable de cette agence a tenu à mettre les points sur les «i». «Ils n'ont aucune raison de le faire», tranche-t-il d'emblée, expliquant que la vente des timbres est libre au niveau des bureaux de poste et elle n'est soumise à aucune restriction. «Le préposé au guichet n'a pas le droit de refuser de servir un client et ce, quelle qu'en soit la raison». Même lorsqu'il s'agit d'une quantité importante au point d'éveiller les soupçons ? Notre interlocuteur répond par l'affirmative et assène : «Ce n'est pas au postier de faire la police. Il y a des autorités compétentes en la matière.» «Du reste, ajoute-t-il, quand bien même il existerait une restriction sur le nombre de timbres à vendre, cela ne réglerait pas le problème, puisque certaines activités utilisent quotidiennement un nombre considérable de timbres. Il suffirait pour le revendeur de se faire passer pour un employé d'un notaire ou d'une agence de voyage pour se faire servir.» Concernant les supputations faisant état du refus de certains agents de vendre, parfois, des timbres même s'ils sont disponibles, le responsable rappelle qu'un tel comportement ne peut avoir lieu pour la simple raison que tous les préposés aux guichets ont droit à un intéressement sur chaque produit extra-postal vendu, dont les timbres fiscaux. Autrement dit, la faille est ailleurs…