Souhait n L'Autorité palestinienne a «espéré», hier dimanche, que le Premier ministre israélien Ehud Olmert acceptera l'initiative de paix arabe après qu'il s'est dit prêt à participer à un sommet sur ce plan. «L'acceptation de l'initiative de paix arabe ouvrira des perspectives dépassant de loin les simples conférences», a affirmé le principal négociateur palestinien Saeb Erakat. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a, de son côté, annoncé dimanche qu'il était prêt à se rendre à un sommet israélo-arabe, sous les auspices de l'Arabie saoudite, pour discuter de la paix. «J'annonce aux dirigeants des pays arabes que si le roi saoudien initie une réunion avec les pays arabes modérés et m'invite, avec le chef de l'Autorité palestinienne, pour nous présenter les idées saoudiennes, nous viendrions pour les écouter et serions heureux de présenter les nôtres», a affirmé M. Olmert au cours d'une conférence de presse. Il faut rappeler qu'Israël a rejeté le plan arabe dans sa mouture actuelle principalement en raison de la question épineuse du droit au retour des réfugiés palestiniens. «Il n'est pas essentiel que ce qu'ils diront et ce que nous dirons soit identique à ce stade. Mais organiser une réunion, où ils pourraient présenter leurs idées et nous les nôtres, vaut certainement la peine de faire un effort», a dit M.Olmert. Interrogé sur le sujet des discussions avec notamment le roi Abdallah d'Arabie saoudite, M. Olmert a répondu: «Il y a des choses que vous pouvez dire dans une réunion privée et que vous ne pouvez pas annoncer publiquement avant qu'elles n'aient mûri de manière à ce qu'elles donnent des résultats». Le plan arabe, déjà adopté en 2002 au cours d'un sommet de la Ligue arabe à Beyrouth, a fait l'objet d'intenses efforts diplomatiques pour le raviver et les Arabes l'ont une nouvelle fois entériné lors d'une réunion à Riyad le 28 mars. Ils avaient ainsi envoyé un message fort à Israël au cours de cette réunion pour tenter de relancer le processus de paix au point mort depuis plusieurs années. Lors d'une récente visite de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice au Proche-Orient, de hauts responsables américains avaient confirmé qu'un sommet entre d'une part l'Arabie saoudite, la Jordanie, l'Egypte et les Emirats arabes unis, et d'autre part Israël était en discussion. Mais ils avaient indiqué que pour l'heure il était trop tôt pour lancer des invitations. Plus tôt dans la journée, la chancelière allemande avait appelé les pays arabes et Israël à saisir une «véritable occasion de percée» dans le processus de paix au Proche-Orient. «Le monde arabe est prêt à discuter du conflit au Proche-Orient et de ses solutions. Il y a une véritable occasion de percée que nous devons saisir», a déclaré Mme Merkel, avant d'ajouter qu'«il existe une fenêtre d'opportunité» avec la formation d'un gouvernement d'union nationale palestinien et la réactivation d'une initiative de paix des pays arabes.