Israël est prêt à ouvrir des négociations sur l'initiative de paix proposée par les pays arabes, a annoncé le Premier ministre israélien. “Nous sommes prêts à avoir des discussions avec tout groupe de pays arabes sur leurs idées et je serais heureux d'écouter leurs idées sur l'initiative saoudienne”, réactivée par la Ligue arabe lors du dernier sommet de la Ligue arabe à Riyad, a affirmé Olmert, émettant même le vœu que ce processus se tienne. L'annonce israélienne est tombée juste avant que s'ouvre, hier après-midi à Jérusalem, une nouvelle entrevue entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du gouvernement israélien. Des sources israéliennes ont également précisé que ces discussions porteront sur les questions sécuritaires et économiques ainsi que sur la recherche d'un horizon politique pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, et sa collègue aux Affaires étrangères, Tzipi Livni, devaient participer aux discussions, ce qui, aux yeux des Israéliens, est le gage que le processus de normalisation israélo-palestinien est, d'ores et déjà, à son stade de redémarrage. Mais Israël a précisé que les problèmes concernant le règlement final du conflit, comme celui des frontières, du statut de Jérusalem et des réfugiés palestiniens ne sont pas à l'ordre du jour ! Les entretiens sur le fond doivent, à leurs yeux, se dérouler sous la médiation des Etats-Unis. La rencontre d'hier, la première d'une série bimensuelles, décidées après les pressions de l'administration américaine sur le gouvernement israélien, a porté sur la circulation des marchandises, les points de passage entre Israël et les territoires palestiniens ainsi que de sécurisation d'Israël depuis Gaza où, accuse Olmert, malgré un cessez-le-feu conclu à la fin de novembre, les tirs de roquettes se poursuivent. Abbas a fait part avant la rencontre de son souci d'élargir les discussions pour ouvrir un horizon politique, a indiqué le principal négociateur palestinien Saëb Erakat. Le président Abbas est allé à cette rencontre sur la base de la Feuille de route (un plan de paix international), la vision du président Bush, des accords précédemment signés, et de l'initiative de paix arabe, a-t-il développé. Mais Israël, en dépit des pressions de Washington et de l'UE, s'est gardé la latitude de tergiverser en exigeant de Hamas la reconnaissance de l'Etat hébreu et son renoncement à la lutte armée. Haniyeh de Hamas, chef du gouvernement d'union, dit avoir fait ce qu'il fallait en reconnaissant les accords signés entre l'OLP, et que concéder plus aux Israéliens c'est ne plus avoir de possibilités pour mener à bout les négociations. D. B.