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Ils viennent de toute l'Algérie pour gagner leur vie
«Zouafra» : entre les griffes de la misère
Publié dans Info Soir le 07 - 04 - 2007

Dignité n Le mouvement lent et l'air humble de ces hommes aux vêtements froissés et tachés de plâtre, de peinture ou de ciment, n'entame en rien leur fierté inébranlable.
C'est la fierté de l'homme qui gagne sa vie honnêtement et à la sueur de son front. Ils sont venus des quatre coins du pays et ont choisi la capitale à la recherche d'un travail qu'ils n'ont pas pu trouver chez eux. Chéraga, Bois-des-Cars, Ouled Fayet, Bab-Ezzouar et Aïn-Allah, pour ne citer que ces communes, constituent des lieux de prédilection où la présence de ces Algériens est des plus nombreuses. A chacun sa spécialité et sa stratégie de négociation avec les employeurs.
Ils attendent impatiemment, l'arrivée d'un éventuel entrepreneur dans les travaux de bâtiment ou le cas échéant, d'un particulier en quête de maçons, de peintres ou de plâtriers.
Les prix ne sont pas fixés à un seul niveau, car ils dépendent de la compétence de l'ouvrier, de son expérience ainsi que du degré d'urgence et du besoin. Appelés communément zouafra, ces travailleurs tentent tant bien que mal de trouver des emplois pour une certaine période (un à deux mois) afin de se mettre à l'abri d'un éventuel blocage. «Quand il s'agit d'un travail à longue durée, nous l'acceptons même si le salaire proposé est moins important que celui proposé par des particuliers. Personnellement, je cherche d'autres emplois une semaine avant l'arrivée à terme du contrat verbal signé avec le premier entrepreneur. La raison est toute simple. Je n'épargne généralement que quelques sous avec lesquels je ne peux survivre plus d'une semaine. En un mot, nous vivons dans une situation d'urgence permanente», dit, Abdelhamid, un plâtrier originaire de Bordj Bou-Arréridj, rencontré sur un chantier à Ouled Fayet. Notre interlocuteur n'a pas caché son inquiétude quant au manque d'occasions de travail notamment durant la période hivernale, ce qui pousse certains employeurs à diminuer les salaires et parfois à revoir à la hausse les horaires du travail.
«Ils connaissent parfaitement notre situation et ils tentent de tirer profit de notre misère, ces chiens…», lâche-t-il, amer. Dans les cafés de Bir Mourad-Raïs, des dizaines de «zouafra» se rassemblent. Ils se connaissent parfaitement, mais ils préfèrent s'appeler entre eux par le nom de leurs régions natales. Braidji, Djelfaoui, M'sili, Djijeli, etc. Ils sont les premiers clients du café.
? six heures du matin, ils sont déjà là. Ils prennent leur petit-déjeuner , puis ils se mettent à discuter de leurs misères quotidiennes. «Ouach, Braïdji, kach khedma?», lance un manœuvre, la cinquantaine bien entamée portant un blouson de cuir noir dont le temps a eu raison de la couleur. Il est venu de Bou-Saâda. «N'aie pas peur maçon ! Tes enfants ne vont pas mourir de faim. Tiens, je te prête deux mille dinars et tu me les rendras après ton retour du bled», lui répond un autre ouvrier.
La solidarité et l'entraide font ainsi la force de cette catégorie «fragilisée» de citoyens qui vivent au jour le jour


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