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Histoires vraies
J'avais dit que je vous tuerais (3e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 04 - 2007

Résumé de la 2e partie n Le procès s'ouvre, Elisabeth ne se défend pas. La maîtresse de son mari qualifie leur relation, d'amitié.
Cette fois, l'accusée hors d'elle se dresse dans son box.
«Jamais ? hurle-t-elle.
Jamais !» tranche le témoin.
Le président a beau intervenir, l'accusée insiste :
«Et demain ? Quand ce procès sera fini ?
Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain, j'ai dit jamais ! affirme le témoin.
Accusée, taisez-vous !»
Mais avant que deux policiers l'aient, d'un geste vigoureux, écrasée sur son siège, l'accusée a le temps de promettre :
«Nous verrons ! Si j'apprends un jour que vous vivez avec Franz, je vous tuerai !»
Cette promesse va conditionner toute la suite de l'histoire.
Pour l'heure, le procès se termine aux torts complets de l'accusée, condamnée à trois ans de prison. Toujours pour ne pas remuer la boue à cause de leur petite fille, Elisabeth refuse de recourir en appel contre le jugement. Son mari obtient aisément un divorce prononcé à son avantage exclusif. Après quoi, le tribunal fait savoir à son ex-femme que le droit de revoir sa fille lui est refusé. Et le docteur Honig quitte Munich pour s'installer à Berlin.
Lorsque, trois ans plus tard, Elisabeth sort de prison, seule et sans travail, elle doit vivre chez ses parents. Nous sommes au début de l'année 1937. Comme elle l'a fait maintes fois en prison, la première chose qu'elle demande est :
«Comment va Flora ?»
Aucune photo de Flora chez le couple des grands-parents, tristes, blanchis par l'âge et les épreuves de leur fille.
«Elle va bien, répond la grand-mère, son père nous l'a amenée en passant une dizaine de minutes le mois dernier. C'était son cinquième anniversaire.
— C'est une nurse qui s'en occupe ?»
Le grand-père et la grand-mère échangent un regard.
«Oui... enfin...» C'est le grand-père qui prend son courage à deux mains, expliquant avec une fausse désinvolture :
«Il s'est remarié, tu sais, et rassure-toi, sa nouvelle femme a l'air de très bien s'en occuper.»
Puis il se lève très vite et change de conversation sous le regard horrifié de sa femme : jamais, ils n'oseront lui dire la vérité. Le docteur Honig a bel et bien épousé Ruth Gronemeyer. Et c'est sa rivale victorieuse qui élève l'enfant d'Elisabeth.
Un jour, la police arrête celle-ci sur un banc dans un parc de la ville : elle est accusée de vagabondage. Il faut dire que la police nazie aime particulièrement l'ordre. Mais lorsque le juge découvre qu'Elisabeth possède un casier judiciaire, la sentence est vraiment très lourde : quatre ans.La guerre éclate tandis qu'Elisabeth purge sa deuxième année de prison.
1945, un camp de réfugiés : la foule se presse en longues files devant les tables dressées à la hâte, où les fonctionnaires essaient de remettre un peu d'ordre dans l'immense pagaille qui, pendant un temps, va régner en Allemagne. Pour cela, il faut commencer par le commencement : chacun doit avoir un nom et une carte d'identité.
«Et vous, comment vous appelez-vous ?»
L'un des ronds-de-cuir examine une petite femme maigre, vaguement blonde, qui fut sans doute jolie, mais avant la guerre.
«Je m'appelle Elsa Binder, j'ai perdu mes papiers dans le bombardement de Dresde.
— Votre métier ?
— Laborantine.»
C'est ainsi qu'Elisabeth devient Elsa Binder. Elle trouve un emploi dans un laboratoire de la Badish Arlyine, où elle est promue chef de division en 1952. (à suivre...)


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